Corée du Sud : 30 ans de prison requis contre l'ancienne présidente

La présidente destituée Park Geun-hye risque jusqu'à 30 ans d'emprisonnement.
La présidente destituée Park Geun-hye risque jusqu'à 30 ans d'emprisonnement. © KIM HONG-JI / POOL / AFP
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avec agences , modifié à
Park Geun-hye a été destituée en mars dernier après un scandale de trafic d'influence qui avait secoué la Corée du Sud pendant plusieurs mois.

Le parquet sud-coréen a requis mardi une peine de 30 ans d'emprisonnement contre l'ancienne présidente Park Geun-hye, évincée l'an dernier après un scandale de trafic d'influence qui a secoué l'économie et l'élite politicienne du pays.

Accusée de corruption. Park, qui a été destituée en mars dernier, est accusée de corruption, d'abus de pouvoir et de coercition. Elle nie toute malversation. Cela fait près d'un an qu'elle est en détention provisoire. "Nous demandons au tribunal de prononcer une sentence de 30 ans de réclusion et une amende de 118,5 milliards de wons (89 millions d'euros) contre l'accusée, qui doit être tenue pour la responsable ultime du scandale en tant que 18ème présidente de ce pays", a déclaré le parquet dans un communiqué lu à l'audience.

Pots-de-vin de la part de trois conglomérats. Le parquet accuse Park Geun-hye d'avoir accepté ou de s'être vu promettre, en collusion avec sa confidente de l'ombre Choi Soon-sil, des pots-de-vin pour un total de 59,2 milliards de wons (environ 45 millions d'euros) de la part de trois conglomérats sud-coréens, Samsung, Lotte et SK, en échange de faveurs politiques.

L'amie secrète condamnée à 20 ans de prison. L'ancienne cheffe de l'État est également inculpée pour avoir contraint 18 grandes entreprises à "donner" un total de 77,4 milliards de wons (environ 58,5 millions d'euros) à deux fondations douteuses placées sous le contrôle de Choi Soon-sil. Le tribunal du district central de Séoul a condamné récemment l'amie secrète à 20 ans de réclusion pour abus de pouvoir, corruption et ingérence dans les affaires de l'Etat.