Congo : quatre candidats appellent à contester la réélection de Sassou par des voies "pacifiques"

Le président sortant Denis Sassou Nguesso a été réélu dès le premier tour, dimanche dernier, à la suite d'un scrutin largement contesté.
Le président sortant Denis Sassou Nguesso a été réélu dès le premier tour, dimanche dernier, à la suite d'un scrutin largement contesté. © AFP
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avec AFP
Quatre candidats à la présidentielle congolaise du 20 mars appellent le "peuple congolais" à contester par des "actions" légales et pacifiques la réélection du président sortant, Denis Sassou Nguesso.

L'opposition n'en démord pas. Après la réélection du président sortant Denis Sassou Nguesso dès le premier tour, dimanche dernier, quatre candidats à la présidentielle congolaise appellent samedi le "peuple congolais" à contester les résultats du scrutin par des "actions" légales et pacifiques.

"Villes mortes", grèves, meetings et marches pacifiques". Ces candidats, qui avaient jugé la présidentielle biaisée avant même la tenue du vote, contestent les résultats officiels donnant Denis Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60% des voix. "Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques", écrivent-ils.

Le PS s'en mêle. Plus tôt dans la journée, le Parti socialiste français a jugé "non crédible" la victoire du président congolais sortant, annoncée par "une commission électorale notoirement partiale". "Le Parti socialiste dénonce l'absence de transparence de tout le processus électoral. Il dénonce également les coupures de toutes les communications avec l'extérieur du pays imposées pendant la fin de semaine du vote", écrit le secrétaire national à l'International, Maurice Braud, dans un communiqué.

Le PS a également condamné l'agression dont ont été victimes mercredi à Brazzaville des journalistes du journal Le Monde et de l'AFP couvrant l'élection présidentielle, qui ont été molestés par des hommes se présentant comme des policiers. "Depuis des mois, le président congolais a placé son pays sous un régime d'état d'urgence de fait, dont la seule justification a été d'entraver la libre circulation et la libre expression des opposants politiques", accuse le PS.