Congo : le président Sassou Nguesso réélu au premier tour avec 60% des voix

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Des supportrices de Denis Sassou Nguesso expriment leur joie après l'annonce des premiers résultats. © Eduardo Soteras / AFP
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avec AFP
Les deux candidats de l'opposition ont déjà remis en cause les résultats de l'élection, parlant de "fraude massive" et de "magie".

Le président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans de pouvoir à la tête de son pays, a été réélu dès le premier tour lors du scrutin présidentiel de dimanche avec 60% des voix, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Raymond Zéphyrin Mboulou.

Kolélas deuxième. Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15% des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec environ 14%.

"Fraude massive" ? Mercredi, ces deux candidats d'opposition avaient contesté les résultats partiels publiés la veille par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), qui donnait Denis Sassou Nguesso en tête avec 67% des voix. "Comment voulez-vous qu'on accepte un tel résultat?", a déclaré le général Mokoko en appelant à "un recompte des voix". "Je savais d'avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu", a ajouté celui qui était jusqu'en février conseiller du président Sassou Nguesso pour les affaires de paix et de sécurité. Vivien Manangou, porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolélas, a estimé pour sa part que la réélection de M. Sassou Nguesso relevait d'une "fraude massive" et de la "magie".

La constitution modifiée. La candidature de Denis Sassou Nguesso, né en 1943, a été rendue possible après un récent changement de constitution qualifié de "coup d'Etat constitutionnel" par les détracteurs du président sortant. La consultation électorale de dimanche, pour laquelle concouraient neuf candidats, s'est déroulée en l'absence de télécommunications dans l'ensemble du pays. Les autorités avaient déclaré avoir ordonné ce black-out à la veille du scrutin pour des raisons de "sûreté nationale" afin d'empêcher l'opposition de commettre une "illégalité" en publiant elle-même les résultats de l'élection.