Afghanistan: les talibans exécutent au moins 16 passagers d'autocars

Au moins 16 passagers d'autocars ont été exécutés par les talibans, mardi
Au moins 16 passagers d'autocars ont été exécutés par les talibans, mardi © BANARAS KHAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les passagers circulaient dans le Nord de l'Afghanistan. Au moins 16 d'entre eux ont été tués et une trentaine pris en otage. 

Les talibans ont exécuté mardi au moins 16 passagers qui circulaient dans des autocars dans le Nord de l'Afghanistan, et ils en retiennent plusieurs dizaines d'autres en otages, ont indiqué les autorités locales. Il s'agit de la première attaque de ce genre depuis la désignation, la semaine dernière, d'un nouveau chef à la tête de l'insurrection talibane.

Certains passagers relâchés. "Les talibans ont exécuté 16 passagers et en retiennent toujours 30 autres en otage", a indiqué Sayed Mahmoud Danish, porte-parole du gouverneur de la province de Kunduz, où se sont déroulés les faits.  Shir Aziz Kamawal, un commandant de la police locale, a quant à lui évoqué un bilan de 17 passagers exécutés par les insurgés. Les talibans "ont arrêté les autocars et en ont fait descendre les passagers. Ils ont ensuite vérifié leurs identités", selon Shir Aziz Kamawal. "Ils ont exécuté 17 personnes. Ils ont relâché certains passagers mais en retiennent encore certains en otage", a-t-il précisé.

Des membres de minorités. Les talibans arrêtent fréquemment la circulation dans les zones où ils sont en position de force pour contrôler les papiers d'identité des passagers et des conducteurs. Ils exécutent ou retiennent en otage ceux dont ils pensent qu'ils travaillent pour le gouvernement afghan ou les membres de minorités ethniques ou religieuses. En novembre dernier, plusieurs membres de la minorité chiite hazara qui circulaient dans la province instable de Zaboul (sud) avaient ainsi été enlevés par les talibans.

Les talibans ne se sont pas encore exprimés sur les événements de mardi, mais ils montrent leur détermination à poursuivre le combat, une semaine après la désignation d'un nouveau chef, le mollah Haibatullah, à leur tête. Ce dernier a remplacé le mollah Mansour, tué dans un tir de drone américain au Pakistan.