Afghanistan : bientôt un premier retrait

Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, a annoncé le début du retrait des troupes françaises d'Aghanistan.
Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, a annoncé le début du retrait des troupes françaises d'Aghanistan. © REUTERS
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avec AFP
200 militaires français devraient quitter le pays fin octobre, et 200 autres en décembre.

Conformément à l’annonce du milieu du mois de juillet, l’armée française va entamer son retrait d’Afghanistan, avec le retour à Paris de 200 militaires tricolores à la fin du mois d’octobre. "La France retirera avant fin octobre le volume d'une compagnie", a précisé jeudi le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard, lors du point de presse du ministère de la Défense. Il s'agira "d'une compagnie de combat et de ses appuis", actuellement basés dans l'est de l'Afghanistan.

Selon les informations d’Europe 1, 200 autres militaires français devraient quitter le pays avant la fin du mois de décembre, soit un total de 400 départs avant la fin de l'année, équivalents à 10 % de l’effectif total déployés sur place. C'est donc un retrait tout sauf symbolique sur le terrain.

Retrait total fin 2014

Le 12 juillet, sur la base française de Tora, Nicolas Sarkozy avait annoncé le retrait d'un millier de soldats français d'ici fin 2012, un volume et un calendrier comparables au retrait des forces américaines annoncé plus tôt par Barack Obama. L'état-major des armées justifie aujourd'hui un premier retrait de 200 hommes par la montée en puissance de l'armée et de la police afghanes, censées prendre le relais après le départ des forces de l'Otan. "C'est ce qui nous permet de retirer aujourd'hui une unité de combat", assure le colonel Burkhard

Mais la capacité de l'armée afghane à agir de manière autonome reste contestée. Fin avril, le Pentagone estimait dans un rapport qu'aucune unité de l'armée afghane n'était alors apte à opérer sans l'encadrement des troupes de l'Otan. Le retrait définitif des forces de l'Otan, soit quelque 130.000 hommes actuellement, est programmé pour la fin de l’année 2014.

L'annonce de ce premier retrait survient à sept mois de l'élection présidentielle, alors que l'opposition, notamment le Parti socialiste, réclame une accélération du désengagement des forces françaises, qui ont subi de lourdes pertes depuis le début de l'année. Au total, 75 soldats français sont morts en Afghanistan depuis fin 2001, dont 23 depuis début 2011.