Une étude controversée sur le H5N1 mutant

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avec AFP

Une étude néerlandaise montrant qu'un virus H5N1 de la grippe aviaire mutant modifié en laboratoire se transmet aisément entre mammifères, et donc potentiellement entre humains, a été publiée jeudi aux Etats-Unis après une controverse sur les risques d'une telle publication.

Des travaux américains aux résultats similaires, dont la publication avait elle aussi été bloquée, avait déjà été rendue publique dans la revue britannique Nature le 2 mai. Après un nouvel examen, le Bureau national de la science pour la biosécurité (NSABB) avait autorisé leur parution le 30 mars.

Les deux équipes de recherche avaient également accepté de suspendre leurs travaux, un moratoire toujours en vigueur. "Ces huit mois de controverse sur la question de savoir comment et s'il faut publier de tels travaux, ont eu l'avantage de rendre le public beaucoup plus conscient du risque réel présenté par le virus H5N1 de la grippe aviaire", estime Bruce Alberts, rédacteur en chef de Science.

Le virus H5N1, surtout présent chez les volailles et les oiseaux sauvages, est dangereux pour les êtres humains, avec un taux de mortalité de 60%, mais n'a fait que 350 morts depuis son apparition en 2003 car il se transmet difficilement chez l'homme.