TPIY : un procès Karadzic-Mladic pas exclu

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avec AFP

Le bureau du procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a indiqué lundi "étudier toutes les possibilités" concernant une éventuelle jonction des procès de Ratko Mladic et Radovan Karadzic, respectivement anciens chefs militaire et politique des Serbes de Bosnie. "On étudie toutes les possibilités et dans les règles de procédure, il y a la possibilité de demander une jonction entre deux affaires", a déclaré Frédérick Swinnen, conseiller spécial du procureur Serge Brammertz. "Le procureur n'a pas encore pris de décision et il étudie toutes les options possibles", a-t-il poursuivi, précisant que M. Brammertz "devrait en dire plus", lors d'une conférence de presse après l'arrivée de Ratko Mladic à La Haye.

Radovan Karadzic et Ratko Mladic sont accusés des mêmes crimes de guerres, crimes contre l'humanité et génocides commis durant la guerre de Bosnie (1992-1995), dans lesquels ils ont tenu des rôles différents, a souligné Frédérick Swinnen. Le procès de Radovan Karadzic, arrêté en juillet 2008 et qui se défend seul, avait démarré en octobre 2009. Jusqu'ici, les juges ont entendu 71 témoins cités par l'accusation sur un total de 410 et quasiment achevé l'examen du bombardement de Sarajevo durant la guerre. L'avocat de Ratko Mladic, Me Milos Saljic, a interjeté appel lundi contre la décision du Tribunal serbe pour les crimes de guerre selon laquelle Ratko Mladic, 69 ans, arrêté jeudi en Serbie après 16 ans de cavale, est transférable à La Haye.