Les Sri-Lankais ont massivement participé mardi à la première élection présidentielle organisée depuis la fin de la guerre contre les séparatistes tamouls, il y a bientôt un an, malgré des risques de violences. Aucun incident grave n'a été signalé, plus de 68000 policiers et 250000 responsables électoraux étaient déployés. La campagne électorale s'était transformée en duel sans concession entre deux anciens alliés, le chef de l'État sortant, Mahinda Rajapaksa, et le général Sarath Fonseka, artisan de la victoire contre les Tigres tamouls. Les deux hommes, qui ont travaillé ensemble à la répression de la guérilla, sont devenus depuis des adversaires impitoyables dont la rivalité a entraîné de nombreux actes de violence. Le dépouillement des suffrages exprimés par voie postale place Rajapaksa en tête avec 69% des voix. Les résultats définitifs devraient être connus mercredi à la mi-journée.