Libye : "on a besoin de vraies armes"

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avec Emmanuel Renard, envoyé spécial en Libye , modifié à
REPORTAGE - Les insurgés libyens espèrent que les frappes de la coalition vont se poursuivre.

Les quatre jours de frappes aériennes menées par la coalition depuis samedi sur la Libye ont stoppé l'avancée des troupes du colonel Kadhafi vers Benghazi, fief du soulèvement à la mi-février. Mais stoppé seulement. Car les insurgés peinent actuellement à regagner du terrain dans cette région hautement stratégique.

Dépourvus d'armes lourdes et de chaîne de commandement, ces combattants piétinent devant Adjabiah, située à 160 kilomètres à l'ouest de Benghazi. "En face, ils ont quatre ou cinq tanks et on ne peut plus avancer parce qu'on n'a que du petit équipement. On a besoin de vraies armes, on manque d'essence, de nourriture, les communications sont coupées, on a besoin de beaucoup plus", explique au micro d'Europe 1 Ali, un des insurgés revenu du front après trois heures de vains efforts.

"On a besoin de beaucoup plus", explique Ali, un insurgé :

Pour rompre ce statu-quo, le porte-parole du Conseil national de transition libyen, Hafeez Goga, espère que la coalition va poursuivre ses frappes aériennes. Et que Nicolas Sarkozy va rester ferme sur ses positions. "Il a joué un rôle historique pour venir en aide à notre peuple et protéger notre révolution, nous n'oublions pas non plus qu'il est le premier à avoir reconnu officiellement le conseil national de transition et que c'est lui qui a poussé la résolution de l'ONU, alors nous lui demandons de maintenir sa position."

La France a précisé mardi que le "pilotage politique" de l'opération ferait l'objet d'une réunion des pays de la coalition dans les jours qui viennent. Depuis le début de l'opération "l'aube d'une odyssée", les forces occidentales ont effectué plus de 300 sorties aériennes et tiré plus de 160 missiles Tomahawk sur la Libye.