Le commissaire européen à la Pêche a prôné mercredi une surveillance plus étroite de la commercialisation du thon rouge capturé dans les eaux libyennes, de crainte qu'à la faveur des troubles des prises illégales n'aggravent les menaces pesant sur cette espèce en danger.
Maria Damanaki a déclaré qu'aucun observateur international ne prendrait place à bord de navires de pêche libyens pour surveiller leurs prises. En effet, en raison de l'insurrection le doute planait même sur la participation de bateaux libyens à la campagne de pêche de cette année. En l'absence d'observateurs, tout poisson pris par un chalutier libyen ne sera pas enregistré et Maria Damanaki a souligné que sans enregistrement, la règlementation de l'UE interdit sa commercialisation, son débarquement, son importation et son exportation.
Près de la moitié des marins-pêcheurs de Sète, principal port français pour la pêche du thon rouge, seront immobilisés cette saison parce que leurs bateaux appartiennent à des entreprises liées au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.