Liban : début de la journée de la colère

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Des milliers de partisans de Saad Hariri ont manifesté mardi dans les fiefs du Premier ministre pour protester contre la nomination prévue mardi à sa place de Najib Mikati, un milliardaire appuyé par le puissant mouvement armé du Hezbollah. Les forces de sécurité, cherchant à éviter tout dérapage, se sont déployées dans la région de Tripoli, la grande ville du nord du Liban et fief sunnite où la majorité des écoles et des commerces ont été fermés.

Le Hezbollah, un mouvement considéré comme terroriste par les Etats-Unis, s'attend à être mis en cause dans l'enquête diligentée par le tribunal de l'ONU sur le meurtre de Rafic Hariri et avait sans succès tenté d'obtenir de Saad Hariri de désavouer ce tribunal. Le 12 janvier, en quittant le Parlement, le Hezbollah a provoqué la chute du gouvernement Hariri.

Le contrôle du parlement, où le camp de Saad Hariri y avait la majorité, devrait donc être assuré désormais par la coalition Hezbollah-Mikati et le leader druze Walid Joumblatt, qui s'est rallié au groupe chiite.