Caucase : la situation "pas stabilisée" (E1)

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Pour Anne Nivat, journaliste spécialiste du Caucase, c'est la piste du Caucase qui est privilégiée par les enquêteurs après l'attentat qui s'est déroulée dans un aéroport de Moscou lundi. "C'est une région qui est en proie à la violence, depuis 10 ans", rappelle-t-elle sur l'antenne d'Europe 1. "Officiellement, cette piste tchétchène n’a pas été évoquée par les autorités russes. Ce qui est assez bizarre", explique-t-elle assurant qu'aujourd'hui "le Kremlin prend beaucoup plus de précaution".

Selon elle, l'attentat de lundi "montre que la situation dans le Caucase n’est pas stabilisée". La lutte armée "continue de plus belle", assure Anne Nivat. Et ce, "parce que nous avons des groupuscules qui sont capables de sortie de la guérilla, de la Tchétchénie pour venir jusqu’à Moscou pour frapper au cœur du pourvoir", a-t-elle assuré.

La spécialiste du Caucase a ajouté que pour faire avancer le pouvoir en place en Russie, il faut "dialoguer" et surtout "faire autre chose qu'une opération militaire". "Il faut cesser de faire croire à tout le monde que les choses sont terminées et il faut prendre les choses à bras-le-corps". Concrètement, précise la grand reporter, il ne faut "pas seulement des mots. Il faut essayer de comprendre qui sont les interlocuteurs sur place" et "il faut recommencer à parler de ce problème puisqu'apparemment la solution n'a pas été trouvée".