Algérie : "l'armée doit renoncer à la politique"

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La chute du président tunisien Zine ben Ali en Tunisie, chassé du pouvoir par la rue, devrait inciter l'armée algérienne à relâcher son emprise sur la vie politique du pays, a estimé jeudi Saïd Saadi, chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti d'opposition laïque berbérisant. Les récentes émeutes en Algérie avaient été provoqués par une hausse des prix de denrées alimentaires de base et avaient fait deux morts et des centaines de blessés.

"La colère ici est plus forte qu'en Tunisie", a-t-il estimé, en réclamant aussi la levée de l'état d'urgence imposée en 1992 pour barrer la route à une prise de pouvoir des islamistes par les urnes. Saadi, qui anime l'opposition depuis plus de 20 ans, a asssuré que le règlement de la crise politique algérienne passait par l'effacement de l'armée. "L'armée ne doit plus être un décideur, elle doit devenir une institution de l'Etat."