Venezuela : une équipe de foot de D1 se fait détrousser sur la route

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L'équipe des Trujillanos s'est fait détrousser par des hommes en armes © JUAN MABROMATA / AFP
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avec AFP , modifié à
Sans maillot, ni crampons, ni ballon, difficile pour l'équipe de football de retourner sur le terrain. 

Ni ballon, ni crampon ou maillot : le bus de l'équipe de Trujillanos FC, qui évolue en D1 vénézuélienne, a été attaqué dimanche soir par des hommes en armes qui ont détroussé les joueurs, a dénoncé le club lundi.

"Ils ont volé absolument tout". La journée de dimanche avait mal commencé pour cette formation basée à Valera, dans le nord-ouest du Venezuela, en déplacement à Maturin, dans le nord-est, où elle a été battue 2-1 par le Monagas Sport Club. Sur le chemin du retour, l'équipe a été attaquée dans la nuit de dimanche à lundi par "six hommes équipés d'armes de gros calibre", a expliqué Trujillanos sur son compte Twitter. 

"Le bus a été dévié durant un kilomètre et demi. Ils ont volé absolument tout", ne laissant ni uniformes, ni crampons ou ballons, a précisé le club. Les images publiées sur le réseau social montrent les joueurs au pied du bus, bras dessus, bras dessous, comme pour une photo de groupe, mais torses nus et en chaussettes.

Le bus aurait été retenu deux heures. Selon la plainte déposée, le véhicule a été retenu par les malfaiteurs durant deux heures et demie et ses passagers menacés avec des grenades.  "Ils ont menacé de faire sauter le bus si celui-ci était équipé de GPS ou disposait d'une escorte", a ajouté la formation. Les autorités ne se sont pas exprimées sur cette affaire.

Un pays en grave crise. Au Venezuela, l'un des pays les plus dangereux au monde, la violence est envenimée par une grave crise économique que traverse le pays, ruiné par la chute des cours du pétrole, sa principale richesse. L'an dernier, il y a eu 17.778 homicides, soit 58,1 pour 100.000 habitants, selon la justice, contre une moyenne mondiale de 8,9 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Déjà le 8 septembre, la Fédération internationale de tennis (ITF) a décidé de faire jouer à Lima le match de Coupe Davis entre le Venezuela et le Pérou (groupe 2), initialement prévu dans une ville vénézuélienne, en raison d'un "risque très élevé en termes de sécurité". Cette décision avait été très mal accueillie par les autorités vénézuéliennes.