Un prêtre orthodoxe grièvement blessé par balle à Lyon, un suspect interpellé

Eglise orthodoxe Lyon prêtre PHILIPPE DESMAZES / AFP
Un prêtre orthodoxe a été grièvement blessé à Lyon. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec Guillaume Biet et AFP , modifié à
Un prêtre orthodoxe, de nationalité grecque, a été grièvement blessé par balle samedi après-midi à Lyon. Son pronostic vital est engagé. Un suspect a été interpellé, alors que les enquêteurs restent prudents sur les motivations de cet acte. 
L'ESSENTIEL

Un prêtre orthodoxe de nationalité grecque a été grièvement blessé par balle samedi à Lyon. Un homme seul, aux motivations inconnues, lui a tiré dessus au fusil à canon scié à 16h, au moment où il fermait son église, rue Saint-Lazare dans le 7e arrondissement de la cité lyonnaise. Le prêtre a été blessé à l'abdomen et son pronostic vital est engagé. Un suspect a été interpellé dans la soirée.

Les enquêteurs restent cependant prudents et "aucune hypothèse n'est écartée, ni privilégiée" à l'heure actuelle. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon des chefs de "tentative d'assassinat" et a été confiée à DIPJ de Lyon. En l'état, le parquet national anti-terroriste n'a pas été saisi.

Les informations à retenir : 

  • Un prête orthodoxe a été grièvement blessé par balle à Lyon
  • Un suspect a été interpellé, des vérifications sont en cours 
  • Les motivations du tireur sont inconnues, une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte
  • Aucune piste n'est écartée par les enquêteurs, le parquet anti-terroriste n'est pas sais à ce stade 

Des vérifications en cours sur le suspect

"A ce stade aucune hypothèse n’est écartée, ni privilégiée", a indiqué le procureur de Lyon Nicolas Jacquet, alors le pays est encore sous le choc de l'attentat contre une église de Nice, qui a fait trois morts. Un suspect "pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins a été placé en garde à vue", a précisé un peu plus tard le magistrat.

L'arme probablement utilisée, un fusil à canon scié, n'a pas été retrouvée sur lui. "Les vérifications se poursuivent sur son éventuelle implication". Etant donnée la proximité temporelle avec l'attentat de Nice, le parquet a précisé qu'une enquête pour "assassinat" était ouverte. Il "reste en contact étroit avec le Parquet national anti-terroriste".

Prudence sur le mobile du tireur 

Les riverains de l'église et une patrouille de la police municipale avaient été alertés vers 16h par deux détonations aux abords de l'église orthodoxe. Sur place, "ils apercevaient un individu qui prenait la fuite et découvraient au niveau de la porte arrière de l'église un homme blessé par balles qui s'avérait être l'archiprêtre du lieu de culte", a poursuivi le parquet.

Selon les informations d'Europe 1, la victime devait prochainement quitter cette église orthodoxe et rentrer dans son pays, en Grèce. Nikolaos Kakavelakis, âgé de 52 ans, aurait eu un différend avec un fidèle. Les enquêteurs restent prudents à ce stade sur le mobile du tireur. Vengeance, règlement de compte d’ordre privé ou attaque terroriste : aucune hypothèse n’est écartée à cette heure. Selon des témoins, le tireur serait un homme d'une quarantaine d'années d'1 m 90, qui portait une gabardine noir. 

Deux jours après l'attaque de la basilique de Nice 

Ces faits surviennent deux jours après l'attaque de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice, où trois personnes ont été tuées par un assaillant islamiste armé d'un couteau. Le gouvernement a laissé une dérogation jusqu'à lundi inclus aux lieux de culte pour célébrer la Toussaint, avant un reconfinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. 

Après l'attentat de Nice, Emmanuel Macron a annoncé le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération Sentinelle afin de protéger les lieux de culte et les écoles. A cela viennent s'ajouter quelque 7.000 membres des forces de l'ordre, dont pour moitié des gendarmes réservistes, qui seront mis dès lundi à disposition des préfets pour assurer la sécurité.