Poitiers : un étudiant en médecine devant la justice pour "violences" lors d'un bizutage

Le doyen de la Faculté s'est emporté contre les événements du week-end d'intégration.
Le doyen de la Faculté s'est emporté contre les événements du week-end d'intégration. © Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers
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avec AFP , modifié à

Un bizutage de fac de médecine a donné lieu au déferrement d'un étudiant en médecine devant le procureur de Poitiers, Michel Garrandaux, et une information judiciaire a été ouverte pour "violences volontaires". Cet étudiant de cinquième année est soupçonné d'avoir poussé dans un barbecue un camarade de deuxième année qui a été sérieusement brûlé à une main, a précisé le Parquet.

L'étudiant nie les faits. Les faits se sont produits début octobre lors d'un "week-end d'intégration" des étudiants de la Faculté de médecine de Poitiers, organisé dans un camping municipal dans le sud de la Vienne. Le Parquet a également précisé qu'il prendrait des réquisitions de placement sous contrôle judiciaire à l'encontre de l'étudiant soupçonné des violences. Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés, alors que la victime maintient ses accusations. Les deux étudiants étaient ivres au moment des faits, d'après une source judiciaire.

Soutien du Doyen. Deux plaintes avaient été déposées dans le cadre de cette affaire : l'une par l'étudiant blessé, l'autre par l'association des étudiants organisateurs du week-end. L'étudiant "a été poussé volontairement sur le barbecue", a indiqué le Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers, Pascal Roblot. "Il souffre de brûlures légères", a-t-il précisé. "Je suis scandalisé par ce qui s'est passé. Je suis passé dans les cours pour le dire aux étudiants et assurer la victime de mon soutien".

Parallèlement aux suites pénales que l'enquête en cours pourrait entraîner, le Doyen évoque clairement la possibilité de sanctions disciplinaires : "Si tout cela devait se confirmer, l'étudiant concerné aurait à en répondre devant une commission de discipline. C'est le genre d'acte qui est totalement inqualifiable et contraire aux principes que nous défendons surtout s'agissant de quelqu'un qui aspire à devenir médecin".