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Anne Lavrilleux et T.M. , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi qu'un attentat avait été déjoué à Orléans la semaine dernière. Dans la ville, les habitants sont sous le choc. 
REPORTAGE

Ils se pensaient à l'abri. Les habitants d'Orléans ont appris mardi qu'un projet d'attentat avait été déjoué dans leur ville la semaine dernière.

Cela n'arrive pas qu'à Paris. Daniela et Sarah étaient en train de chercher une robe de soirée pour le réveillon. Après les attentats à Paris, elles avaient finalement décidé de le fêter à Orléans, mais cette nouvelle remet tout en cause. "Ça fait peur", confie Daniela. "On se sentait plus en sécurité à Orléans, parce que les terroristes ont dit qu'ils allaient attaquer les grosses villes. On pensait quand même être en sécurité. En fait, non". "On va éviter les grosses soirées qui sont organisées pour le Nouvel An, et peut-être viser les soirées où il y a moins de monde", précise son amie Sarah.

"Cela va laisser des traces". Dans la grande avenue commerçante, la menace n'a jamais été aussi réelle pour Sabine. "Je ne pensais pas que sur Orléans, on pouvait être menacés", explique-t-elle avec un brin de naïveté. "On a quand même eu un colis suspect une semaine après les attentats de Paris", se souvient Sandrine. "Cela va forcément laisser des traces encore longtemps."

Un déploiement sécuritaire moins perceptible. Maxime, un étudiant originaire d'Orléans, estime lui que le danger est beaucoup moins perceptible, aussi parce que le déploiement sécuritaire est beaucoup moins impressionnant qu'à Paris. "On ne voit pas les militaires qui se promènent, alors qu'à Paris, ils sont présents dans tous les centres commerciaux. Là, ils ne sont pas au niveau", constate le jeune homme. "Après, c'est normal, parce qu'ils ne s'attendent pas, justement, à être la cible d'attentats".

Plan Vigipirate activé. Pas de militaires ni de vigiles devant les magasins, mais le plan Vigipirate est bien activé dans la préfecture du Loiret. La mairie, elle, assure que des patrouilles circulent régulièrement autour des lieux publics. Les deux jeunes Français arrêtés, âgés de 24 et 25 ans, avaient prévu de frapper une caserne ou un commissariat.