Notre-Dame-des-Landes : un homme grièvement blessé sur la ZAD en ramassant une grenade

© GUILLAUME SOUVANT / AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP , modifié à
Un homme a été grièvement blessé sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes mais son pronostic vital n'est pas engagé. Selon la procureure de la République, il tentait de ramasser une grenade.

Un homme a été grièvement blessé mardi en ramassant une grenade sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, lors de heurts avec des gendarmes en marge des travaux de déblaiement de squats détruits, a déclaré la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas.

Jets de grenades lacrymogènes. Selon les premiers éléments de l'enquête, des opposants s'en sont pris aux gendarmes mobiles qui sécurisaient ces travaux. Pour se dégager, les forces de l'ordre ont répliqué par des jets de grenade. C'est à ce moment-là que qu'un homme d'une vingtaine d'années a eu la main arrachée en ramassant une grenade lacrymogène GLI-F4, selon une source proche du dossier.

Le pronostic vital n'est pas engagé. "Cet homme a été grièvement blessé à la main en ramassant une grenade et se trouve en cours d'évacuation vers un hôpital", a déclaré la procureure, qui se rendait sur place. Son pronostic vital n'est pas engagé, selon une source proche du dossier. Les faits se sont déroulés à proximité du lieu-dit de la Chateigne, un des habitats précaires évacués par les gendarmes la semaine dernière.

"Flics, hors de nos vies". "La personne blessée a été traînée par les GM (gendarmes mobiles, ndlr) pour l'évacuer de la Chateigne, avant d'être emmenée en ambulance à 12h30 sur le chemin de Suez par la Saulce. Flics, hors de nos vies", pouvait-on lire sur le site internet de la ZAD. Les travaux de déblaiement portaient mardi matin sur les sites de la Chateigne et la Vosgerie, deux habitats démantelés la semaine dernière, selon la gendarmerie.

Destruction des squats. Les gendarmes ont dû dégager le chemin de Suez, qui était à nouveau jonché de barricades, pour accéder aux habitats démolis. Dix "squats" ou lieux de vie ont été détruits ou évacués jeudi et vendredi dernier, après la destruction de 29 habitats début avril sur les 97 qui étaient recensés au total sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.