La justice reporte sa décision sur un nouveau procès Kerviel

"Nous sommes plus que jamais confiants sur l'issue de cette procédure", a indiqué Jérôme Kerviel.
"Nous sommes plus que jamais confiants sur l'issue de cette procédure", a indiqué Jérôme Kerviel. © AFP
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avec AFP et Reuters , modifié à
Selon la défense de l'ex-opérateur de marché, le témoignage d'une ex-enquêtrice de la Brigade financière justifie la tenue d'un nouveau procès.

La justice française a décidé lundi de reporter sa décision concernant la tenue d'un nouveau procès de Jérôme Kerviel réclamée par l'ancien trader, a annoncé Me David Koubbi, son avocat. "Nous sommes particulièrement satisfaits de ne pas avoir été déboutés", a dit l'avocat à la presse. "Nous continuons le combat, (...) nous sommes plus que jamais confiants sur l'issue de cette procédure", a ajouté Jérôme Kerviel.

Un nouvel épisode. Ce sursis à statuer ouvre un nouvel épisode dans un feuilleton qui s'est ouvert il y a huit ans, au moment de la découverte des pertes spectaculaires attribuées à Jérôme Kerviel, et n'a cessé, depuis, de connaître des rebondissements. Selon la défense de l'ex-opérateur de marché, l'un de ces rebondissements constitue un "fait nouveau" justifiant la tenue d'un nouveau procès. Il s'agit du témoignage d'une ex-enquêtrice de la Brigade financière. La policière en question, Nathalie le Roy, affirme que la banque a manipulé l'enquête.

La société générale ne veut pas d'un nouveau procès. Tout le débat porte sur la responsabilité de la Société Générale et des supérieurs de Jérôme Kerviel qui, selon ses avocats, avaient connaissance de ses agissements et les ont couverts avant de le présenter comme un coupable idéal. L'avocat de la Société Générale Jean Veil considère à l'inverse qu'il n'y a là aucune raison de juger une nouvelle fois Jérôme Kerviel et que les deux procès ont déjà fait la lumière sur cette affaire.

Au civil à la mi-juin. L'ex-trader a été condamné une première fois en 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme, puis à nouveau en appel en 2012, une peine confirmée par la Cour de cassation en 2014. Le dossier ne se résume pas à ce seul volet : la cour d'appel de Versailles le jugera au civil, à la mi-juin, pour sa responsabilité dans la perte des 4,9 milliards d'euros