Jean-Marc Reiser mis en examen pour la disparition de Françoise Hohmann en 1987

Jean-Marc Reiser a été mis en examen dans le cadre de la disparition d'une femme en 1987.
Jean-Marc Reiser a été mis en examen dans le cadre de la disparition d'une femme en 1987. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP / Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
Jean-Marc Reiser, déjà deux fois condamné aux assises pour viols et pour assassinat, a été mis en examen mercredi dans l'enquête sur la disparition de Françoise Hohmann, survenue en 1987 à Strasbourg. L'homme de 62 ans avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué Sophie Le Tan.

Jean-Marc Reiser, déjà deux fois condamné aux assises pour viols et pour assassinat, a été mis en examen mercredi dans l'enquête sur la disparition de Françoise Hohmann, survenue en 1987 à Strasbourg. "Jean-Marc Reiser a été mis en examen" du chef de "séquestration ou détention arbitraire criminelle" à l'issue de sa garde à vue entamée lundi, au cours de laquelle il a régulièrement invoqué "son droit au silence", a annoncé la procureure de la République de Strasbourg dans un communiqué. Sa compagne de l'époque, Joëlle F., avait elle aussi été placée en garde à vue lundi. Elle a été relâchée sans poursuites.

En 1987, aux enquêteurs qui l'interrogeait, elle avait dans un premier temps fourni un alibi à son compagnon, assurant avoir passé la nuit avec lui. Elle s'était rétractée quelques années plus tard. En 2001, Jean-Marc Reiser avait été définitivement acquitté du meurtre de Françoise Hohmann, faute de preuves. Mais fin 2019, Isabelle Hohmann, la soeur de la jeune femme disparue, avait contacté l'avocat Thierry Moser pour lui demander de relancer le dossier de cette disparition inexpliquée. En février 2020, évoquant des "charges nouvelles", le parquet de Strasbourg avait rouvert une information judiciaire dans ce dossier, non pas pour meurtre cette fois-ci, mais pour "séquestration arbitraire criminelle" et "recel de cadavre".

"La famille Hohmann se bat avec courage et détermination depuis 1987"

"Il y a suffisamment d'éléments pour que le doute qui lui a bénéficié en 2001 soit largement remis en cause. S'il est déféré, c'est qu'on passe du soupçon aux indices", a confié à l'AFP une source proche du dossier. "Cette garde à vue, ce n'était pas un coup de poker pour essayer de le faire craquer". "La famille Hohmann, mes confrères de la partie civile et moi-même sommes très heureux de cette mesure que nous attendions depuis un certain temps déjà", a réagi auprès de l'AFP Thierry Moser. "La famille Hohmann se bat avec courage et détermination depuis 1987. Nous souhaitons naturellement la comparution de monsieur Reiser aux assises dans les meilleurs délais. La difficulté a été d'obtenir la mise en examen malgré l'arrêt d'acquittement au bénéfice du doute en 2001, arrêt totalement injustifié de mon point de vue", a ajouté l'avocat.

Dans un autre dossier, Jean-Marc Reiser a été condamné en appel fin juin par la cour d'assises du Haut-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l'assassinat d'une jeune femme, Sophie le Tan, en 2018. Il s'est pourvu en cassation. Il avait été condamné une fois aux assises en 2003 pour viols et agressions sexuelles.