Tirs dans un Thalys : "des gens sont sortis se cacher dans les buissons"

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et Kevin Thuilliez avec AFP , modifié à
TEMOIGNAGE - Un homme a ouvert le feu dans un Thalys avant d'être maîtrisé. Il transportait plusieurs armes à feu dans ses bagages.
TÉMOIGNAGE

Un homme a ouvert le feu vendredi vers 18 heures dans un train à grande vitesse Thalys entre Amsterdam et Paris, blessant deux personnes, avant d'être maîtrisé par quatre passagers, puis interpellé en gare d'Arras, dans le Pas-de-Calais. On ignore encore les motivations du suspect mais ce dernier faisait l'objet d'une fiche de renseignement. Une kalachnikov a été retrouvée sur le suspect ainsi qu'un pistolet automatique avec neuf chargeurs. Il transportait plusieurs autres armes dans ses bagages. 

"Des jeunes filles avaient l'air très effrayées". "Le train s'est arrêté en rase campagne" avant Arras, a témoigné à l'AFP Patrick Arrès, un passager du Thalys où s'est produit l'agression. "J'ai vu quatre-cinq personnes de la SNCF, planquées derrière le talus, en train de pleurer. On s'est dit : 'Il se passe quelque chose'. Puis le Thalys s'est arrêté plus loin, à Arras". A la gare d'Arras, "on a vu aussi trois-quatre policiers avec des flingues, très menaçants, qui passaient devant toutes les rames. Ils cherchaient quelqu'un, les gens avaient peur", a-t-il dit.

Europe 1 a pu recueillir le témoignage d'un des passagers, présent dans le wagon voisin de celui où la fusillade a éclaté. "On a vu des gens sortir du train alors qu'on était pas tout à fait à l'arrêt, courir sur les bas côtés se cacher dans les buissons, des jeunes filles qui avaient l'air très effrayées", a-t-il rapporté. "Quand on est arrivé en gare d'Arras, on a vu les policiers débarquer et courir sur les quais à côté de nous, arme au poing. C'est vrai qu'on a plutôt envie de se cacher, de se coucher au sol, que de rester assis aux fenêtres", a-t-il raconté.

"On était sur le quai quand on a vu les secours arriver. Il y avait deux personnes en sang, l'un avait l'oeil atteint, il était torse nu, la quarantaine, le crâne chauve. Le deuxième avait une trentaine d'années, un bandeau à l'épaule. Les deux étaient sur une civière", a par ailleurs confié à l'AFP Nicolas Martinage, 17 ans.