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avec AFP , modifié à
Mia et sa mère, Lola Montemaggi, "viennent d'être découvertes dans un squat de la commune de Sainte-Croix" dans le canton de Vaux, en Suisse, a annoncé dimanche le procureur de la République de Nancy dans un communiqué. La petite fille, enlevée six jours plus tôt, est en "bonne santé".

Après six jours d'intenses recherches, Mia Montemaggi, la fillette de 8 ans enlevée mardi dans les Vosges, a été retrouvée dimanche avec sa mère dans un squat en Suisse, a annoncé le procureur de la République de Nancy en fin de matinée. Mia et Lola Montemaggi, 28 ans, ont été localisées par les enquêteurs à 10h45 dans cette usine désaffectée de la commune de Sainte-Croix, située dans le canton de Vaud. "En bonne santé", la fillette sera remise à sa grand-mère maternelle par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) "immédiatement mandatée pout aller la récupérer en Suisse"

Sa mèrea été placée en garde à vue par les autorités suisses qui ont également interpellé une personne sur le territoire helvétique, "d'autres interpellations" devant encore intervenir dans cette affaire, a précisé devant la presse la procureur de la République de Nancy François Pérain.

Dupond-Moretti salue une "mobilisation générale"

"Les investigations ont permis de déterminer que Lola Montemaggi avait passé une première nuit en Suisse dans un hôtel à Estavyer-le-Lac (canton de Fribourg) avant d'être hébergée par une femme à Neufchatel (et) d'être déposée à cet immeuble squatté à Sainte-Croix", a précisé le procureur dans un communiqué. 

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a immédiatement réagi à l'annonce. "Je me réjouis que la petite Mia recherchée depuis le 13 avril ait été retrouvée saine et sauve", a-t-il écrit sur Twitter, saluant la "mobilisation générale" du parquet, des forces de l'ordre et des services suisses.

Un enlèvement planifié par la mère

Mia avait été enlevée sans violences mardi par trois hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle aux Poulières, un village vosgien situé à une trentaine de kilomètres d'Epinal. Les ravisseurs avaient présenté des papiers falsifiés à en-tête du ministère de la Justice, se faisant passer pour des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Au cours de leur garde à vue, ces hommes qui se revendiquent de la mouvance anti-système, ont affirmé avoir agi à la demande de la mère de l'enfant qui voulait récupérer sa fille.

Près de 200 gendarmes sont intervenus dans le cadre de cette enquête. Au total, cinq suspects ont été placés en garde à vue dans cette affaire en France. Quatre d'entre eux, âgés de 23 à 60 ans et sans antécédents judiciaires, avaient été arrêtés mercredi et jeudi à Paris, en Seine-et-Marne, aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, ainsi qu'en Meurthe-et-Moselle. Un cinquième homme, âgé de 43 ans, a été interpellé vendredi à Amancey, dans le Doubs. Contrairement aux quatre premiers qui "ont participé à l'expédition dans les Vosges, le cinquième n'y était pas mais il a contribué à sa préparation", a indiqué le procureur de Nancy. Tous devaient être présentés à un juge d'instruction dimanche matin à Nancy en vue de leur mise en examen.