Empreintes, vidéos : ces éléments précieux pour l’enquête

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avec AFP , modifié à
Pour retrouver les suspects de la tuerie, les policiers exploitent toutes les pistes : vidéos, téléphonie, ou encore empreintes génétiques.  

L’enquête pour mettre la main sur les suspects de la tuerie de Charlie Hebdo se poursuit. Jeudi soir, des opérations de police étaient toujours en cours dans l’Aisne pour tenter de retrouver les deux tireurs présumés, Chérif et Saïd Kouachi. Le GIGN et le RAID sont déployés et passent les villages de ce secteur de la Picardie au peigne fin. Pour traquer les suspects, les forces de l’ordre ont exploités l’ensemble des pistes à leur disposition. Empreintes génétiques, témoignages, téléphonie ou encore vidéo, tous ces éléments ont servi pour faire avancer l’enquête.

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Les analyses scientifiques
Les enquêteurs sont remontés aux suspects par des analyses génétiques. La carte d’identité de Saïd Kouachi a été retrouvée dans la voiture abandonnée par les deux frères, mercredi dans le 19e arrondissement de Paris. Un drapeau jihadiste et des cocktail Molotov ont également été découverts. Les expertises génétiques ont alors permis de confirmer les soupçons initiaux.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé jeudi que "des opérations particulièrement lourdes de police scientifique" étaient actuellement menées. Des "investigations méticuleuses sur la téléphonie et internet" sont en cours, et des "dizaines de documents vidéos" sont "actuellement exploités". Les téléphones qui ont été utilisés près de Charlie Hebdo, pendant l’attentat, vont ainsi être analysés pour tenter de localiser les assaillants.

Des témoignages concordants
Saïd Kouachi a été "formellement reconnu" comme un des assaillants de Charlie Hebdo, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Les deux frères ont été identifiés par des témoins dans une station-service de l’Aisne. Peu avant 11 heures, jeudi matin, les suspects ont braqué l’enseigne, obligeant les clients à s’allonger au sol. Le gérant de la station-essence a été formel : il s’agissait bien des frères Kouachi, et il a immédiatement prévenu la police.

D’autre part, la ligne verte activée mercredi a permis d’exploiter "plusieurs centaines d’appels téléphoniques",  d’après Bernard Cazeneuve. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que "plus de 90 témoins" ont été entendus et que "plusieurs d’entre eux" ont rapporté "des propos qui ont pu être proférés à plusieurs reprises par les auteurs".

Des perquisitions et des interpellations
Un troisième homme recherché, Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi âgé de 18 ans, s'est présenté mercredi soir au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes). Au total, "neuf personnes ont été placées en garde à vue", après une série de perquisitions, selon le Bernard Cazeneuve. Des membres de l'entourage des deux frères ont notamment été entendus.

Les forces de l'ordre ont procédé à des perquisitions en région parisienne, à Pantin et à Genneviliers, ainsi qu'à Strasbourg mercredi. Une opération d'envergure a également eu lieu dans la soirée de mercredi, à Reims et à Charleville-Mézières. Avec le même objectif, trouver des traces des suspects, toujours en cavale.

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