Corse : un rassemblement à Corte dégénère de nouveau

Les pompiers tentent d'éteindre un feu, lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Corte, mardi.
Les pompiers tentent d'éteindre un feu, lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Corte, mardi. © Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
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Frédéric Michel et T.M.
Policiers et gendarmes ont été harcelés mardi soir à coups de pierres, de cocktails Molotov et de divers projectiles. 

Les incidents se multiplient depuis qu'un supporter du SC Bastia a été grièvement blessé dans des heurts avec des policiers, samedi dernier à Reims. Mardi soir, des manifestants nationalistes s'en sont de nouveau pris aux forces de l'ordre.

"Ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel". Pourtant, tout avait commencé de manière bon enfant, les manifestants entonnant des chants corses. Mais très vite, une cinquantaine de jeunes cagoulés sont allés au contact des forces de l'ordre, donnant lieu à deux heures de bataille rangée dans le centre de Corte. "Je ne dirais pas que c'est banal, mais ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel. Ce jeune qui a perdu un œil, c'est quand même quelque chose qui inspire d'abord une compassion, et ensuite quelques interrogations", explique un homme présent mardi, au micro d'Europe 1.

Les policiers et gendarmes qui protégeaient en très grand nombre la sous-préfecture ont subi des jets de pierres, de cocktails Molotov et de divers projectiles. Des bennes à ordure ont également été incendiées sur le cours Pascal Paoli.


Jets de pierre et de cocktails Molotov : Corte...par Europe1fr

"La violence, elle est presque justifiée". Ici, on s'interroge sur les différentes versions de la justice concernant les incidents de Reims. "La violence, je la comprends. Elle est presque justifiée", confie Paul Salort, l'un des responsables d'un syndicat étudiant qui avait appelé à manifester mardi. "Non seulement ils n'essayent pas de calmer le jeu, mais en plus, ils essayent d'en rajouter. Ils savent très bien qu'en mettant un barrage comme ça, à grands renforts de gardes mobiles et de CRS, c'est le meilleur moyen d'envenimer la situation."

Un manifestant interpellé, un gendarme blessé. Simon, qui était venu manifester pacifiquement, a lui préféré rentrer chez lui. "Pour le pauvre jeune, c'est sûr, c'est grave. Il fallait manifester. Mais après, que ça casse et que ça parte comme ça, non. C'est tout le temps comme ça. Il y a des casseurs et on ne peut y faire. Pour eux, à mon avis, c'est un jeu". Au terme de la soirée, un manifestant a été interpellé. Un membre des forces de l'ordre a lui été très légèrement blessé.