Incidents Reims-Bastia : comparution immédiate pour 7 supporters bastiais

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C.C avec AFP , modifié à
Au cours des incidents, un supporter corse de 22 ans avait été blessé. "Son œil serait définitivement perdu". 

Sept des huit supporters du Sporting Club de Bastia auteurs présumés de violences sur les forces de l'ordre après un match de L1 contre Reims, samedi, seront jugés en comparution immédiate lundi à partir de 14h, a annoncé le procureur de la République de Reims.

"Un œil définitivement perdu". Ces sept personnes, qui sont en garde à vue depuis les incidents, comparaîtront pour "outrages, menaces, rébellion à l'égard de personnes dépositaires d'une autorité publique", a précisé le procureur Fabrice Bélargent lors d'un point presse. Elles sont toutes très jeunes. Les plus âgées ont 24 ans. Le huitième supporter en garde à vue, un mineur de 17 ans, sera présenté à un juge des enfants, a ajouté le procureur. 

Au cours des incidents, un supporter corse de 22 ans avait été blessé. "Son œil serait définitivement perdu", a dit  le procureur Bélargent, soulignant toutefois qu'il fallait "attendre l'expertise" qui sera faite. Selon un témoin, le supporter aurait été victime d'un tir de flash-ball, ce que démentait dimanche le parquet de Reims, selon lequel ce jeune homme de 22 ans se serait blessé en tombant à terre. 

"Le préfet on l'a buté. On va vous niquer". Selon le magistrat, "des insultes ont été proférées à l'encontre des forces de police pendant tout le match" entre les deux équipes de L1 et à l'encontre du préfet Erignac mort assassiné à Ajaccio en 1998. "Le préfet, on l'a buté. On va vous niquer, bâtards de Français", a entendu le commandant des forces de police sur place, cité par le procureur Bélargent. En Corse, les syndicats étudiants ont appelé à une journée "université morte", le même jour à Corte, en Haute-Corse, après ces gardes à vue qui ont provoqué des violents débordements dimanche autour du commissariat de Bastia.