Affaire Maëlys : Nordahl Lelandais a "commencé à fournir des explications" aux juges d'instruction

Lors d'une précédente audition, Nordahl Lelandais a admis avoir tué "involontairement" la fillette.
Lors d'une précédente audition, Nordahl Lelandais a admis avoir tué "involontairement" la fillette. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme qui a reconnu avoir tué "involontairement" la fillette a été longuement entendu, lundi. Le parquet n'a pas souhaité communiquer à l'issue de cet interrogatoire. 

De nouveau face aux magistrats. Nordahl Lelandais, qui a avoué mi-février avoir tué "involontairement" la petite Maëlys fin août en Isère, a été longuement entendu par les juges d'instruction lundi à Grenoble. Extrait de sa cellule de l'Unité hospitalière spécialement aménagée à l'hôpital psychiatrique du Vinatier, le suspect est arrivé au palais de justice de Grenoble vers 9 heures, accompagné de son avocat Alain Jakubowicz. Il en est sorti vers 17 heures. 

"Des explications qui sont les siennes". Contrairement au précédent interrogatoire faisant suite à ses aveux, qui avait tourné court, cette audition a donc duré plusieurs heures. "Nordahl Lelandais fournit des explications qui sont les siennes", a déclaré le parquet à la mi-journée. "Il faut les réserver aux parents de la victime et les confronter au dossier". Les trois juges d'instruction avaient "un certain nombre de questions à lui poser (...) S'il veut parler, il faut d'abord l'écouter. Il fait ses déclarations, on verra après ce qui correspond au dossier ou ce qui s'en éloigne", a poursuivi la même source. Aucune conférence de presse n'a été organisée à l'issue de l'audition. 

Acculé par la découverte d'une micro trace de sang. Le 14 février, l'ancien maître-chien avait mené les enquêteurs jusqu'à la dépouille de Maëlys De Araujo, après avoir été acculé par la découverte d'une micro trace de sang dans le coffre de sa voiture, pourtant méticuleusement récurée le lendemain de la soirée de mariage où avait disparu la fillette, dans la nuit du 26 au 27 août à Pont-de-Beauvoisin. Il avait alors dit l'avoir tuée "involontairement", assurant qu'il s'expliquerait ultérieurement. Mais lors de son audition prévue une semaine plus tard, le 22 février, il avait refusé de parler.

Expertises toujours en cours. Si les expertises sur le squelette et les vêtements de Maëlys sont toujours en cours, les juges ont probablement interrogé le suspect sur sa consultation de sites pédopornographiques au cours de la soirée du meurtre et le lendemain matin. Jusqu'ici, sa stratégie a consisté à adapter sa version en fonction des éléments qui lui étaient présentés, au fur et à mesure de l'avancement du dossier.