Après les révélations, l'heure est à l'angoisse et aux doutes. Les enfants de l'école de Saint-Clair-de-la-Tour, où a enseigné en 2011 le directeur de l'école de Villefontaine suspecté de plusieurs viols sur ses élèves, sont revenus ce week-end de classe verte. Les parents ont donc souhaité discuter avec leurs enfants des révélations de la semaine passée. Avec une crainte : que leurs enfants, qui ont croisé le chemin de l'enseignant il y a quatre ans, fassent état d'un comportement inapproprié de ce dernier. Car dans la région, on redoute aujourd'hui que cet homme de 45 ans, déjà condamné en 2008 dans une affaire de pédopornographie, ait sévi dans les autres écoles, où il a été en poste ces dernières années.
L'angoisse des parents. Pour l'essentiel, les enfants dont les parents ont porté plainte sont issus de la classe de CP de l'école du Mas de la Raz, où enseignait Romain Farina depuis la dernière rentrée. Mais l'enseignant a dirigé d'autres écoles en Isère. Le soupçon est désormais présent partout, dans toutes les écoles dans lesquelles l'homme a travaillé ces dernières années.
En 2011, Romain Farina était directeur d'une école de Saint-Clair-de-la-Tour. Et les parents des élèves qui y étaient alors scolarisés sont aujourd'hui très inquiets : leurs enfants étaient en classe verte depuis la révélation des faits reprochés au directeur. Ils n'ont pas pu leur poser de questions sur le comportement de cet enseignant à l'époque. Les familles des élèves scolarisés dans cet établissement sont toujours sous le choc et vivent pour certaines dans l'angoisse. Une mère de famille a confié être bouleversée par ce qu'il s'est passé.
Une équipe de psychologues dans l'école. Lundi matin, l'école s'est donc organisée pour les accueillir les enfants, précise Jean-François Delduc, le maire de Saint-Clair-de-la-Tour. "Nous avons dit, aussi bien pour l'Education nationale, la gendarmerie et pour la mairie, que nous étions prêts à recevoir des gens qui auraient des problèmes particuliers. Un médecin scolaire et un psychologue sont lundi matin à l'école pour recevoir des enfants qui en ressentiraient le besoin. Ils pourront également recevoir des enseignants qui sont encore en exercice et qui ont côtoyé cet enseignant pendant cette année scolaire 2011-2012", détaille le maire de la ville.
Une liste qui pourrait s'allonger. Lundi, neuf plaintes concernant deux garçons et sept filles de 6 à 7 ans, scolarisés dans la classe de CP du directeur, ont déjà été enregistrées par la justice. Mais la liste pourrait s'allonger : depuis jeudi, les plaintes de 14 autres parents d'élèves, tous n'étant pas issus de l'école de Villefontaine, sont en cours de recueil par les enquêteurs.
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