Un prof de tango rejugé pour viols

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avec AFP

Le procès en appel du professeur de tango Jorge Montes, dont la libération par erreur en 2008 avait déclenché la colère de Nicolas Sarkozy, s'est ouvert vendredi à Paris, un an et demi après sa condamnation à 15 ans de réclusion pour les viols de deux anciennes compagnes. Le juge Joseph Ancel, qui préside la cour d'assises d'appel, a annoncé que cette affaire serait examinée "en huis clos total", à la demande de la partie civile. Le verdict est attendu le 24 février.

A l'issue de son procès devant la cour d'assises du Val-de-Marne, Jorge Montes, français d'origine uruguayenne, avait également été reconnu coupable d'enlèvement et de séquestration de l'une des deux victimes. L'accusé de 51 ans, aux cheveux poivre et sel, arborant une pochette de soie rouge sur sa veste, a expliqué qu'il "enseignait le tango au moment des faits". Décrit par les enquêteurs comme "violent" et "manipulateur", il a toujours soutenu que les jeunes femmes étaient consentantes.

"Il a l'intention de démontrer que les accusations reposent sur des relations entre un homme et une femme qui peuvent être orageuses et complexes, mais n'ont rien de criminel", avait affirmé son avocat, Me Thierry Lévy, avant l'audience. Dix des douze jurés qui examineront l'affaire sont des femmes, après tirage au sort et récusation de certains par la défense.