Marseille : 4 maîtres-nageurs relâchés

La piscine municipale de la Pointe Rouge à Marseille a été fermée après le drame.
La piscine municipale de la Pointe Rouge à Marseille a été fermée après le drame. © MaxPPP
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avec Yann Terrou et agences , modifié à
Ils étaient en garde à vue après la noyade d'une fillette de 4 ans jeudi dans la piscine qu'ils surveillaient.

L'enquête se poursuit à Marseille. Les quatre maîtres-nageurs en poste à la piscine municipale de la Pointe Rouge à Marseille, où une fillette de 4 ans et neuf mois s'est noyée jeudi, ont été placés en garde à vue samedi. Ils ont été relâchés samedi en fin d'après-midi. Aucun n'a demandé l'assistance d'un avocat. Ces quatre maîtres-nageurs sauveteurs (MNS), deux garçons et deux filles âgés de 19 à 20 ans, avaient avaient été recrutés par la mairie de Marseille comme employés saisonniers pour surveiller les deux bassins de baignade de la piscine.

Deux des quatre sauveteurs placés en garde à vue étaient censés être installés sur des chaises surélevées et deux autres devaient rester au bord du bassin. Le groupe avait participé récemment à un exercice d'alerte de noyade, comme la réglementation l'exige tous les mois.

"Elle l'a perdue des yeux quelques minutes"

Selon les premiers éléments, l'enfant, de nationalité franco-mauritanienne, aurait échappé à la vigilance de sa mère en quittant le bassin. Cette dernière venait de lui enlever les brassards pour rejoindre les vestiaires, alors que la piscine s'apprêtait à fermer. Sa fille ne l'aurait pas suivie et serait tombée directement dans le bassin.

"Le temps d'aller prendre des affaires aux vestiaires, elle l'a perdue des yeux quelques minutes" et la petite fille est tombée dans le grand bassin, a précisé José Allegrini, adjoint au maire chargé de la sécurité.

Quand les maîtres-nageurs s'en sont aperçus, ils ont plongé pour la sortir de l'eau et lui prodiguer les premiers secours, bientôt secondés par les pompiers, rapidement arrivés sur les lieux. Ils sont parvenus à ranimer la victime en arrêt respiratoire, avant de la transporter au centre hospitalier de la Timone, où elle est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi.

La piscine a été fermée

Sur ordre du parquet, la piscine a été fermée et le personnel de l'établissement a été entendu vendredi soir par les enquêteurs, afin de savoir notamment si l'établissement respectait les textes sanitaires et municipaux.

Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin a fait part de sa "vive émotion" dans un communiqué.