La tension retombe à Clermont-Ferrand

Cinq voitures ont été brûlées la nuit dernière contre une quarantaine dimanche
Cinq voitures ont été brûlées la nuit dernière contre une quarantaine dimanche © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Après l’annonce de la mort de Wissam El-Yamni lundi, la nuit a été plutôt calme.

La nuit de lundi à mardi a été plus calme que les précédentes à Clermont-Ferrand. Après l'annonce de la mort lundi de Wissam El-Yamni, dans le coma depuis son interpellation mouvementée par la police la nuit du réveillon, cinq voitures et un scooter ont été brûlés durant la nuit et 17 personnes interpellées.

Depuis quatre jours, la ville est le théâtre de violence et d’actes de vandalisme d'où la mise en place d'un important dispositif de sécurité.

"On a une nette diminution des actes de vandalisme, dissuadés par l'important dispositif" de plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre, a assuré mardi matin la préfecture, décomptant cinq voitures brûlées contre une petite dizaine la veille et une quarantaine l'avant-veille.

"Des petits groupes isolés"

La préfecture a cependant noté une "forte mobilisation" des policiers pour "de très petits groupes isolés", justifiant ainsi "le maintien d'un dispositif important" la nuit prochaine. Une réunion en préfecture est prévue mardi matin au sujet du maintien de ce dispositif d'environ 450 fonctionnaires de police et de gendarmerie.

Le maire de Clermont-Ferrand, Serge Godard, a réitéré son appel au calme dans les colonnes de La Montagne.

"Je souhaite que le calme reste tout au long de cette période de deuil qui va s’ouvrir", a souligné l'élu au quotidien régional. "Je ferai ouvrir demain, (mardi NDLR) dans les maisons de quartier, des registres pour que les citoyens puissent s’exprimer et exprimer leur douleur. Je souhaite que les mesures de police puissent être allégées le plus possible pour que les habitants puissent avoir à la fois le sentiment d’être protégés et de ne pas être mis en prison", a conclu Serge Godard.

Wissam El-Yamni, 30 ans, était sous l'emprise de l'alcool et de drogues lors de son interpellation dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, dans le quartier populaire de la Gauthière. Il était tombé dans le coma après un malaise cardiaque durant son transport au commissariat.

Une information judiciaire pour "coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte vendredi par le parquet de Clermont-Ferrand, visant deux fonctionnaires de police qui ont procédé à l'arrestation, et ne sont pas suspendus à ce stade de l'enquête.