L'épouse d'un homme dont le cadavre avait été retrouvé ligoté, les pieds attachés à une ancre et le visage recouvert de sparadrap, au large des calanques de Marseille cet automne, était en garde à vue mercredi dans la cité phocéenne, a-t-on appris auprès du parquet. La femme, qui était séparée de son mari depuis des années, a été interpellée mardi sans opposer de résistance à son domicile de Meyreuil dans les Bouches-du-Rhône.
"Un certain nombre d'éléments matériels très sérieux" ont permis aux enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de remonter la piste jusqu'à cette femme âgée de 54 ans", a expliqué le procureur-adjoint de la République de Marseille, Jean-Jacques Fagni. Des empreintes de cette femme ont ainsi été retrouvées sur le sparadrap ayant servi à "momifier" le cadavre.
Devant le juge, la quinquagénaire a avoué les faits: "Au cours d'une dispute, l'homme l'aurait violentée, elle se serait rebellée et aurait fini par l'étouffer à mains nues". Déférée au parquet mercredi après-midi, elle devait être mise en examen dans la soirée pour "assassinat", ou "homicide volontaire", le mode opératoire du meurtrier, "atypique et particulier, laissant peu de place au hasard", a ajouté le magistrat. Le parquet a demandé sa mise en détention.