Bien loin du rif marocain, des "go fast" et des cités des grandes villes françaises, des policiers de Seine-Maritime ont découvert près de deux cents plants de cannabis cultivés… dans la campagne, près d'Etretat. Les propriétaires de ces champs ont été placés en garde à vue et mis en examen. Les plantations ont, quant à elles, été détruites.
Deal aux Vieilles Charrues
Tout a commencé fin 2011, quand les policiers ont appris qu'un groupe de petits trafiquants étaient allés vendre leur produit à Carhaix, dans le Finistère, lors du célèbre festival des Vieilles Charrues. Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont réalisé que la "petite entreprise" tourne presque en autosuffisance : ces dealers d'un genre particulier n'ont jamais besoin de réapprovisionner leur stock de marchandise illicite. Les policiers en ont alors déduit qu'ils produisaient eux-mêmes.
Cinq clairières, perchées sur les falaises d'Etretat
C’est ainsi que la police a fini par découvrir, perchées sur les falaises d'Etretat, entre les broussailles, cinq clairières "magiques" où poussaient quelques 200 pieds de cannabis. Lundi, les enquêteurs ont donc rasé l'ensemble et interpellé une dizaine de suspects. Leur profil est pour le moins atypique : les dealers étaient en fait des amis de jeunesses, bien insérés et menant une vie "normale".
En garde à vue, certains ont expliqué, qu'ils n'avaient pas eu le sentiment de mal agir, que cette culture était destinée à leur propre consommation… et seulement , un peu, à la revente. Il n'empêche. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont tout de même retrouvés quatre pistolets à gaz et 7.000 euros.