Huit personnes ont été mises en examen dans le cadre de l'enquête sur les profanations de tombes juives et musulmanes dans trois cimetières de Strasbourg l'an dernier, a annoncé jeudi le parquet. Un neuvième, interpellé mardi en dehors du Bas-Rhin, devrait également être mise en examen samedi.
Les suspects "appartiennent à une mouvance skinhead plus qu'à un groupuscule d'extrême droite", a indiqué le procureur de la République adjoint Gilles Delorme. Mais "leurs motivations sont confuses et on ne peut pas les rattacher à des mouvements d'extrême droite ou à une idéologie particulière", a-t-il ajouté. "Ces personnes ont été identifiées à la suite d'un travail minutieux des services de police, par des recoupements, par de la téléphonie, un travail opéré par une cellule créée et dédiée spécialement à la profanation des cimetières comprenant cinq policiers", a-t-il expliqué.
Agés de 18 à 27 ans, ces jeunes gens sont poursuivis pour "dégradations volontaires en raison de l'appartenance à une religion et provocation à la haine raciale". Ils encourent cinq ans de prison.