Ain : l'agresseur a été mis en examen

L'homme soupçonné d'avoir violé Maëlle arrive sous bonne escorte au tribunal de Bourg-en-Bresse pour être mis en examen.
L'homme soupçonné d'avoir violé Maëlle arrive sous bonne escorte au tribunal de Bourg-en-Bresse pour être mis en examen. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
L'homme, qui n'a toujours rien dit aux enquêteurs, a été incarcéré dans une unité hospitalière.

Il reste muré dans son silence. L'homme accusé d'avoir agressé Maëlle dimanche dans l'Ain n'a toujours pas parlé devant les enquêteurs. Il a pourtant été mis en examen. Après sa présentation à un juge des libertés et de la détention, il a été écroué dans une unité hospitalière. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

"Une simulation de coma"

Placé en garde à vue dimanche soir, après avoir été arrêté à l'issue d'une course-poursuite, l'homme, décrit par son entourage comme "très discret", n'a pas parlé. "Il ne dit même pas son nom. Il ferme les yeux", a indiqué une source judiciaire.

L'homme est arrivé sous bonne escorte policière au tribunal de Bourg-en-Bresse mardi. Assis dans un fauteuil roulant, les yeux clos et la tête penchée, il a été présenté en fin d'après-midi au juge d'instruction et mis en examen pour "enlèvement et séquestration", ainsi que pour "agression et viol sur un mineur de moins de quinze ans". Un médecin qui l'a examiné à nouveau lundi soir a estimé que son état était parfaitement compatible avec la garde à vue et qu'il "s'agissait d'une simulation d'un état de coma", a souligné la magistrate.

Des cheveux trouvés dans sa voiture

De leur côté, les gendarmes se concentrent donc sur les faits pour faire avancer leur enquête, en recueillant un maximum de témoignages sur cet homme qui souffrait de "problèmes psychiatriques depuis plusieurs années" et avait suivi "un traitement médicamenteux". Des prélèvements ont été effectués dans son véhicule, où des cheveux ont été retrouvés, qui sont en cours d'analyse, selon une source proche de l'enquête. Des appareils numériques ont également été saisis lundi à son domicile, un mobile-home loué dans le camping de Villette-d'Anthon dans l'Isère, où il vivait sans contact avec son voisinage.

Avant même ces faits, ce chaudronnier de 39 ans était déjà recherché pour avoir manqué trois rendez-vous depuis début mai dans le cadre du suivi socio-judiciaire auquel il avait été condamné durant six ans en 2009 pour "diffusion d'images à caractère pédo-pornographique". Le 9 juin, le juge d'application des peines de Vienne a délivré un mandat d'amener pour se faire présenter cet homme le 14 juin dans son bureau.