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A un peu plus de trois semaines du deuxième tour des élections municipales, le parti présidentiel se retrouve en très mauvaise posture. C'est pourquoi les cadres de la République en Marche se penche déjà sur 2022 et l'élection présidentielle. Emmanuel Macron souhaite un changement du mode de fonctionnement du mouvement.  

La République en Marche se prépare à subir une lourde défaite aux élections municipales. Mais vous nous dites ce matin qu'au sommet du mouvement présidentiel, on veut tourner la page car le temps presse. 

Oui parce que le compte à rebours a commencé. Il ne reste plus que deux ans aux Marcheurs pour prouver leur capacité à s’implanter localement et créer des relais efficaces pour la campagne présidentielle. C’est pourquoi  Emmanuel Macron a donné la consigne de tout remettre à plat et de changer le mode de fonctionnement du mouvement.

Il s’agit notamment de fluidifier les relations entre une direction centrale perçue comme très autoritaire et des responsables locaux du parti à qui on avait promis de l’autonomie. Il faut dire qu’une fois élu, Emmanuel Macron s’est désintéressé de la République en Marche. Depuis, selon plusieurs sources, c’est le grand bazar, tant sur le plan de l’organisation que celui des idées. 

Toutes les tentatives du parti présidentiel pour se rapprocher de la gauche pour les municipales ont échoué. Et les alliances avec la droite se sont multipliées. LREM, qui prétend devenir un vrai mouvement politique, cherche à se transformer en vaisseau amiral de la majorité présidentielle selon la formule d’un de ses responsables. À condition de se choisir un cap au risque de devenir le Titanic du président.