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Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.

 

La route des petits châteaux du Val de Loire – Vanessa Zhâ

Destination le Val de Loire sur la route des châteaux mais cette fois des plus petits et méconnus.

Dans l’ombre des grands comme Blois, Chenonceau ou Chambord, il y a en effet des châteaux qui méritent le détour. C’est le cas du château de Villesavin à Tour-en-Sologne, à 9 kilomètres de Chambord qui n’aurait pas pu exister sans lui. Villesavin était en fait « la cabane de chantier » de Chambord. Véronique de Sparre, la propriétaire nous dit pourquoi.

C’est une villa Italienne de la Renaissance : 3 cours, 1 cour d’honneur, 2 cours des communs, 4 tours carrés et donc des communs. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que contrairement à tous les grands châteaux (en général vides), il est meublé. Là, il y a même deux pièces qui sont de véritables petits bijoux : une Cuisine Renaissance intégralement restée dans son jus et la chambre dans laquelle François 1er a dormi. Autre particularité, le domaine est tellement romantique que de nombreux mariages y ont été célébrés. À tel point que les propriétaires ont créé un Musée du mariage.

C’est la plus grande collection sur le mariage en France : 1.500 objets, une collection de robes de mariées de 1850 à 1950, 350 globes de mariage, des bijoux… Bref, une cabane de chantier qui est bien plus élégante que celles d’aujourd’hui. 

D’autres pépites sur cette route des petits châteaux ?

Le château de Talcy, à 25 kilomètres de Blois. Il dénote totalement, il a beau avoir été construit en même temps que Chambord, il est à contre-courant de la mode de l’époque. Ce n’est pas un château Renaissance, mais médiéval. Et c’est à lui que l’on doit le poème de Ronsard : « Mignonne allons voir si la rose… » Alors pourquoi ? parce que Ronsard était tombé amoureux de Cassandre, la petite fille du propriétaire Bernard Salviati. Un autre poète est tombé sous le charme d’une autre de ses petites filles, Diane, C’est Théodore Agrippa d’Aubigné, il lui a quand même envoyé plus de 6000 vers.

Si vous voulez passer un week-end en amoureux, il faut vous arrêter au château de Beauregard, l’ancien relais de chasse de François 1er. Vous pouvez même y passer la journée, puisqu’il est possible de commander un panier pique-nique et de vous installer dans le parc de 40 hectares.

Un hébergement ?

Dormir au château de Troussay, le plus petit château de la Loire. Et pensez à y aller à vélo, en empruntant la Loire à Vélo.

 

 

La recette grecque du poivron – Marion Sauveur

Toute la semaine, Marion Sauveur cuisine le poivron. Et aujourd’hui, vous nous proposez de voyager avec. 

Oui parce qu’il n’y a pas qu’en France qu’on croque dans le poivron ! 

Le principal producteur au monde est la Chine, la moitié des poivrons du monde y sont récoltés. Derrière suivent le Mexique et la Turquie. 

Et les Pays-Bas est le pays avec le meilleur rendement de poivrons au monde. Les Hollandais produisent en moyenne 27 kilos de poivrons par mètres carrés. 

Dans quel pays part-on pour pour cuisiner le poivron ? 

En Grèce. Le poivron est un ingrédient essentiel de la cuisine grecque. Et celui qui est le plus populaire est le poivron de Florina, en Macédoine. Il est long, charnu, rouge vif et au goût très doux, presque sucré. 

On le retrouve en mezze, grillé avec un filet d'huile d'olive pour l'apéritif, farci au fromage pour accompagner l'ouzo ou encore au riz. On appelle ces petits farcis les gemista. Chaque famille détient sa propre recette. 

On commence par vider et épépiner les poivrons. On fait suer un oignon, avec un peu d’ail dans une poêle. Une fois bien dorés, on ajoute une courgette découpée en petits dés et la chair de tomates bien mûres. 

On ajoute du riz, avec un peu d’eau et de l’origan, on remplit les poivrons de cette farce. On les arrose d’huile d’olive, direction le four. 

Les gemistas se dégustent chaud des à la sortie du four mais aussi froides le lendemain. 

Une adresse française pour déguster un plat grec, à base de poivrons ? 

À Paris, au restaurant Evi Evane, ouvert il y a 17 ans, par la cuisinière Dina Nikolaou. Elle est originaire d’un petit village de montagne près de Delphes, en Grèce centrale. Elle est arrivée en France à l’âge de 22 ans, avec sa sœur aînée, pour ses études. Et c’est là qu’elle a eu envie de cuisiner. Ensemble, elles ont ouvert Evi Evane, pour proposer toute la diversité de la cuisine grecque aux Français. Et forcément, le poivron est un incontournable du restaurant. Parmi les plats que l’on peut y déguster, il y a le ktipiti, qu’on appelle aussi le tirokafteri. C’est une crème de poivron à tartiner. Dina Nikolaou nous explique comment la réaliser. 

“La feta grecque bien émiettée, le yaourt grec égoutté, les poivrons marinés découpés en petits dés, l'huile d'olive et l'origan. On mélange tous les ingrédients. On aura la ktipiti bien fait et on met au frais pendant une heure avant de servir”. 

C’est tout simple ! Si vous aimez les saveurs épicées, vous pouvez rajouter du paprika pimenté. Et on sert le ktipiti avec du vinaigre de cidre. 

Et ce ktipiti peut être proposé à tartiner à l’apéritif à côté du tzatziki, cette crème au concombre. 

Vous pouvez retrouver la ktipiti chez Evi Evane et dans les deux épiceries fines, à emporter ! 

18.08 - Evi Evane © Y.Borel

 

Recette des Gémistas 

4 Poivrons rouges allongés 

400 g de riz arborio

4 Tomates

2 Oignons

2 gousses d’ail

100cl d’eau

2 brins d’origan

 

Videz et épépinez les poivrons. Réservez

Dans une poêle, faites revenir l’ail et les oignons. Une fois bien translucides, ajoutez la courgette et les tomates avec leur pulpe. Une fois bien dorées, ajoutez le riz avec un peu d’eau. Quand l’eau s’est évaporée, remplissez les poivrons de farce. Placez les dans un plat, avec un peu d’eau. Arrosez-les d’huile d’olive et faites les cuire pendant 30 minutes à 210 degrés.

 

 

Recette du Ktipiti

Dina Nikolaou - Evi Evane 

 

Ingrédients pour 4 à 6 personnes 

 

500 g de yaourt grec 

500 g de féta émiettée 

1 kg de poivrons rouges Florini ou corne de bœuf 

100 ml d’huile d’olive 

1 cuillère à soupe d’origan séché de Grèce 

1 cuillère à soupe de paprika fumée 

1 cuillère à soupe de piment d’Espelette ( équivalent grec : le boukovo) 

Sel et poivre 

  

  • Laver les poivrons, les couper en deux puis retirer les pédoncules et les graines.
  • Déposer les poivrons côté peau sur une plaque de cuisson et les enfourner 30 minutes dans un four préchauffé à 200°C. Quand la peau commence à noircir, elle est prête à être retirée délicatement. 
  • Hacher finement la chair et la mélanger dans un bol avec le reste des ingrédients.
  • Filmer le bol et le mettre au réfrigérateur pendant 1 heure pour homogénéiser les saveurs.

À déguster avec du pain pita tiède.