4:37
  • Copié
, modifié à

La presse quotidienne revient ce mardi sur l'avenir du Moyen-Orient qui se joue en ce moment à Mossoul.

Ce matin en Une de vos journaux il y l’avenir du Moyen orient qui se joue à Mossoul, autour d’une coalition aux intérêts divergents :
Le Figaro : Au cœur de la bataille de Mossoul.

Il y a l’avenir de la France qui s’abîme dans les errances de son président :
Le Monde : la méthode Hollande déstabilise ses proches et le PS.

Et puis il y a comme une part de l’avenir du journalisme qui se joue dans le combat de la rédaction d’Itélé.
Libération, avec photo de Jean-Marc Morandini : Le choix du trash.

Profs

Le Parisien pose la question en Une : Mais où sont passés les profs ? Alors que le Ministère de l’éducation nationale doit présenter ce matin un plan pour améliorer le remplacement des professeurs absents, le journal nous raconte la colère de ces parents dont les enfants perdent, qui un mois de cours de maths, qui une semaine en CP. En tête, les académies de Corse et de Créteil. Surtout, le métier n’attire pas. Le Parisien parle de cette crise des vocations qui frappe certaines disciplines, des 665 postes budgétés par l’État et restés vacants faute de candidats aux concours. Dix pages plus loin, dans la rubrique faits divers, le Parisien raconte l’agression d’un instituteur, hier à Argenteuil, alors qu’il raccompagnait sa classe après un cours de sport. Le professeur grondait une de ses élèves qui disait des gros mots et sortait du rang. Les deux hommes, qui passaient par là, sont sortis de leur voiture et lui ont crié : "Tu lui parles pas comme ça, raciste", avant de le frapper devant ses élèves. Étonnant, cette crise de vocations dans l’éducation nationale.

Écologie

Il y a un autre avis de recherche en Une de La Croix : Où est passée l’écologie ? Entre Nicolas Sarkozy, qui a visiblement oublié qu’il avait signé le pacte écologique de Nicolas Hulot en 2007, le PS pour qui l’écologie se résume à des tractations avec Jean-Vincent Placé et la primaire lilliputienne d’EELV, le bilan est maigre. Dans son livre confession, François Hollande reconnaît d’ailleurs s’y être intéressé tardivement : "Je pensais que l’écologie était un sujet mais qu’il n’y avait pas de traduction électorale". Du coup, forcément, ça n’était pas sa priorité. Mais un peu plus loin, on trouve cette question cruciale : la planète pourra-t-elle supporter bientôt 10 milliards d’habitants sans conséquence écologique majeure ? Bien sûr, il y a déjà longtemps que certains scientifiques alertent sur la bombe démographique. Il furent accusés de catastrophisme. Parce qu’on a réussi jusqu’à présent à nourrir tout ce monde-là à coups de pesticides et d’épuisement des ressources en eau. Pourtant, Emmanuelle Réju rappelle cette vérité essentielle : si toutes les populations, même les plus pauvres, ont une empreinte écologique, c’est bien le consumérisme extrême qui provoque les pires dégâts. La déforestation en Amazonie est certes liée à la croissance de la population mais bien plus encore à l’accaparement des terres par des multinationales pour des productions qui n’ont rien à voir avec la subsistance des populations locales. Un intéressant sujet pour une campagne présidentielle.

Tourisme du futur

Très très loin des interrogations de La Croix, le magazine Usbek & Rica se demande à quoi ressemblera le tourisme du futur. En 2015, 1,2 milliards de touristes internationaux, peut-être deux milliards d’ici à 2030. Comme tous ces braves gens s’ennuient, ils multiplient les expériences extrêmes. Le tourisme en zones de guerre, ça existe déjà : pour 2 à 8.000 euros la journée, un tour operator californien vous ballade en Irak ou en Afghanistan. Et puis, heureusement, Google nous suit partout. On ne risque pas de se retrouver perdu. Du coup, certains sont obligés de s’inventer un tourisme de déconnexion, week-end sans portable en Ardèche ou promenade en Chine à dos de mule. Le monde est rétréci, de moins en moins de terres sauvages. On en sort mélancolique, avec l’envie folle de s’évader dans un roman d’aventure.

 

Le tourisme, ça permet surtout de rapporter des souvenirs. Le Huffington Post publie ce sondage : 55% des Français déclarent posséder trop d’objets. Nous ne sommes pas les seuls. Le Parisien nous parle de la tradition des cadeaux lors d’une visite au Vatican. Et là, on plaint le Pape. François a déjà eu droit à un crucifix en forme de faucille et de marteau offert par Evo Morales. Diego Maradona lui a apporté une montre de luxe suisse parce qu’il est ambassadeur de la marque. Au moins, elle sera vendue pour aider les victimes du tremblement de terre d’Amatrice. Jean-Paul II avait eu droit à un âne. Quand on lui avait demandé si la bête allait rejoindre les jardins du Vatican, il avait répondu : "Non, il y a déjà beaucoup trop d’ânes ici". D’ailleurs, si loin qu’on voyage, on fait tous le même constat. L’humanité est la même. Hélas.