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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

Avec Libération tout d'abord qui ce matin, nous chantonne : Je n’ai pas changé.
 
Ce n'est pas Julio Iglesias, mais Jean-Marie Le Pen qui est en Une de Libé ce matin.
Et ce titre : "Elle n'a pas changé".
Tous vos journaux reviennent sur le débat de mercredi soir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Verdict de Libération : "Hargneuse sur la forme et faible sur le fond, Marine Le Pen a livré lors du débat de mercredi une prestation qui a consterné jusqu'à son propre camp".
Johan Hufnaguel s'interroge : "Comme le général Boulanger en 1889 n'avait finalement pas eu la témérité de franchir les grilles de l'Élysée, Marine Le Pen a-t-elle refusé l'ultime obstacle, préférant revenir aux fondamentaux frontistes, l'éructation, la contestation stérile ?".

Le mot est dur, il est en Une du Figaro : "naufrage".

"Après le naufrage de Le Pen, Macron archifavori".
Et Yves Thréard écrit : "le débat de mercredi a prouvé, de façon flagrante, qu'il manquait un élément essentiel au FN, et notamment à celle qui le dirige : la crédibilité.
Face à un Emmanuel Macron inexpérimenté et souvent approximatif, elle n'a pas su montrer qu'elle avait l'étoffe d'un président de la République. Loin de là".

Emmanuel Macron répond aux questions du Parisien-Aujourd’hui en France ce matin, pour détailler son projet.

Et notamment la façon dont il exercera la fonction, s'il est élu.
"Je souhaite revenir à une forme de présidence qui préside et qui ne gouverne pas au quotidien".
C'est la figure du président au-dessus des partis, de la mêlée, chère au constituant De Gaulle, chère à l'esprit de la Vème République, et qu'ont oublié certains présidents récents de cette même Vème.

En Une de vos journaux, les appels à voter Macron se poursuivent.

Après les engagements de La Croix et de L’Opinion, La Une de L'Humanité laisse peu de place à l'interrogation et aux atermoiements d'une certaine gauche : "Stoppons-là".

Mais Les Échos prennent parti, eux aussi.

"Battre l'extrémisme" titre le journal économique.
Et Nicolas Barré écrit : "Dimanche, les Français monteront au front pour livrer une bataille décisive pour le destin de notre pays. Une bataille pour ces valeurs humanistes qui font que notre vieille nation porte une voix singulière dans le monde. Une bataille pour la liberté et le progrès, contre les peurs, les haines et le repli".