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Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

C’est une bonne nouvelle pour le gouvernement, que l’Insee vient d’annoncer, le déficit public est revenu à 2,6% l’an dernier.

Très nettement en-dessous de la fameuse barre de 3%, c’est la première fois que cela arrive depuis dix ans. La baisse est spectaculaire. Nous étions à 3,4% de déficit en 2016 et 3,6% en 2015, soit un point de plus. C’est donc une excellente nouvelle. L’embellie se vérifie d’abord au niveau de l’État qui a engrangé 4,3 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires, d’où d’ailleurs la demande de certains députés de redistribuer ce qu’ils considèrent comme une "cagnotte". Amélioration aussi des comptes de la Sécurité sociale, avec une réduction de 2,7 milliards du déficit du régime général, qui sera d’environ cinq milliards d’euros. S’agissant de la Sécu, c’est le plus faible déficit depuis 15 ans.

L’amélioration devrait-elle se poursuivre cette année ?

Oui pour plusieurs raisons. L’OCDE prévoit 2,2% de croissance cette année après 2% l’an dernier. Ce bon niveau d’activité aura un effet mécanique sur les rentrées fiscales. Ensuite, c’est lié, la reprise du marché de l’emploi. La France a créé 270.000 emplois salariés l’an dernier, ce qui augmente les rentrées de cotisations sociales. C’est ce qui fait que les comptes de la Sécu devraient être quasiment à l’équilibre cette année. Conclusion, c’est maintenant une certitude : la France va sortir de la procédure de déficit excessif qui nous plaçait sous la surveillance de Bruxelles depuis 2009. Nous sommes le dernier pays de la zone euro avec l’Espagne à y être soumis. Même la Grèce est sortie de cette procédure qui peut aboutir à des sanctions financières.