5:53
  • Copié
, modifié à

La presse quotidienne revient ce mardi sur la victoire de Virginia Raggi à la mairie de Rome

Ce matin en Une de vos journaux, on décrypte les manœuvres tacticiennes de l’Élysée :
Le Figaro : La primaire aiguise déjà les rivalités à gauche.

On scrute les décisions de la place Beauvau :
Le Parisien : Loi travail : vers une interdiction des manifs ?
Avec le dessin de Ranson : un syndicaliste s’interroge : manif statique ou manif mobile ? Un autre répond : pour l’instant, on tourne en rond et personne ne recule.

Et puis on milite pour le droit à commercer tranquille.
Les Echos : les marchés financiers ne parient plus sur le Brexit.
Le Monde : Le camp du Brexit déstabilisé après le meurtre de la députée Jo Cox.
L’Opinion : Amazon, Airbnb, Uber : le pari pas net d’Hidalgo. Pensez donc, elle veut préserver le commerce de proximité face aux multinationales spécialistes de l’optimisation fiscale.  Quelle honte !

Rome a un nouveau maire

Il y a d’abord la photo. Une jolie jeune femme, lumineuse dans son haut blanc. "En 2.700 d'histoire, écrit le Monde, Rome a été gouvernée par des empereurs, des papes, des maires de droite, de gauche et même d'extrême droite… En résumé, elle a tout essayé. Dimanche 19 juin, Rome s'est offerte au Mouvement 5 étoiles et à une femme, en élisant Virginia Raggi, 37 ans, avec 67 % des suffrages". Le sacre du tout sauf Renzi, résume Libération. Sur le site Figarovox, un professeur de sciences politiques récuse le terme populiste qui qualifie le Mouvement 5 étoiles. Un terme péjoratif pour désigner le besoin normal de renouvellement des élites dans un paysage politique occidental totalement sclérosé.

Une autre femme dans la presse ce matin

Lumineux, c’est également l’adjectif qui vient quand on pense à ce regard bleu perçant. Elisabeth Badinter incarne la gauche, nous dit le Monde. Et parce qu’elle incarne la gauche, elle peut se permettre de la rappeler à ses devoirs. Marion Van Renterghem raconte comment François Mitterrand avait marqué sa contrariété devant la tribune co-signée par son amie et 4 autres intellectuels de gauche pour défendre la laïcité mise en cause en cette année 1989 :  "Vous êtes intolérante ! Moi je les trouve charmantes, ces petites, avec leur foulard…". Réponse de l’intéressée : "Je suis pour la tolérance, sauf à ce qui est intolérable". Dans ce portrait, on trouve tout ce que lui reprochent ses opposants, d’être la fille du fondateur de Publicis, une sorte de milliardaire amish qui refuse le maquillage et la légion d’honneur et qui défend pied à pied l’honneur de la gauche républicaine. Elle est aussi en Une de la Revue des deux mondes, à pourfendre le relativisme culturel et la culpabilisation des défenseurs de la laïcité. Au-dessus de sa photo, ces mots de Simone de Beauvoir: "n’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question".

Ça baisse

Oui, c’est une mauvaise nouvelle. Le chroniqueur Environnement du Monde nous le confirme, le QI des populations occidentales est en légère baisse. Diverses études démontrent que les facultés cognitives des jeunes Français notamment diminuent et que cela pourrait bien avoir un lien avec les fameux perturbateurs endocriniens. Non, le cerveau, ce n’est pas que de l’éducation greffée sur de la génétique. Ce que nous mangeons, l’air que nous respirons façonnent notre intelligence. Mais Bruxelles n’est toujours pas prêt à interdire ce qui détraque nos hormones.

Réforme du collège

Dans l’intelligence, il y a aussi une part d’éducation. Alors, pour les jeunes Français, c’est mal parti. Pour s’en convaincre, on lit l’article de l’Opinion sur la nouvelle mode des cartes mentales, une lubie pédagogique qui consiste à faire dessiner aux élèves des notions sous forme de schémas censés imiter les réseaux neuronaux du cerveau. Le résultat : illisible. L’exemple donné par l’article illustre un des objectif du socle commun, se chercher, se construire, dont un éminent pédagogue précise qu’il "propose un couple dynamique, témoin d’une tension ontologique propre à chaque individu et sans doute exacerbée à l’adolescence, âge où les possibles s’esquissent tandis que les premiers choix font naitre la crainte d’un avenir dilué dans les sables ou à l’inverse pétrifié". La pédagogie, ça vaut les perturbateurs endocriniens.

 

Enfin une bonne nouvelle ! Le site Atlantico nous apprend qu’une étude anglaise a montré des résultats spectaculaires  dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Trois verres de champagne par jour améliorent largement les facultés cognitives. Même si les scientifiques veulent rester prudents. Mais il faut développer les recherches. Est-ce que, pour les moins fortunés, du Vouvray pétillant peut faire l’affaire ? Est-ce que ça compense les dégâts des pédagogies modernes ?