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Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

Il n’y aura pas de nouvelles baisses d’impôts pour les entreprises, c’est ce qu’a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe ce lundi. Le patronat exprime sa déception.

C’était une revendication du Medef, appuyée d’ailleurs par Bercy. Le patronat réclamait une baisse des multiples taxes que les entreprises paient en plus de l’impôt sur les bénéfices. Qu’il s’agisse de l’indemnité transport des salariés ou encore le forfait social, leur argument est qu’elles étaient beaucoup plus élevées que celles de leurs concurrents européens, ce qui nuisait à leur compétitivité. Mais Matignon a tranché, c’est non ! Il n’y a plus assez de marges de manœuvres budgétaires et le gouvernement estime avoir beaucoup fait pour les entreprises depuis un an, entre un et 1,5 milliard de baisse d’impôts a déjà été décidée.

Mais est-ce que le message n’est pas aussi politique ?

Incontestablement oui ! Le gouvernement doit présenter dans les prochaines semaines un plan de réformes de l’action publique qui se soldera par une forte baisse des dépenses publiques. Un plan qui sera forcément impopulaire, pas question dans ce contexte de laisser croire que les entreprises vont échapper à cet effort. C’est même le contraire qui va se produire puisqu’en plus de la fiscalité, l’exécutif devrait revoir à la baisse les aides publiques que reçoivent les entreprises. On parle de cinq milliards d’euros sur un total de 140 milliards par an.