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Même si elles ne sont pas très appréciées en France, les éoliennes profitent de la transition énergétique et le secteur français est en train de décoller.

Les éoliennes n’ont pas bonne presse en France. Mais, transition énergétique oblige, la filière est enfin sur le point de décoller.

Qui aime les éoliennes ? Pas grand monde. En Allemagne, où il y en a beaucoup plus que chez nous, l’opinion publique les tolère de moins en moins. Et pourtant, la filière est effectivement en train de décoller. Certes, nous partons de très bas puisque la totalité des éoliennes installées sur tout le territoire français ne représentent que 15 mégawatts. Pour situer les ordres de grandeur, un réacteur EPR c’est 1600 mégawatts, plus de 100 fois plus. Mais cette filière industrielle commence à se développer, elle représente déjà 18.000 emplois et vise 40.000 emplois à l’horizon 2030, dont beaucoup d’emplois très qualifiés d’ingénieurs.

Ce développement passe-t-il en particulier par l’éolien en mer ?

Oui, au large des côtes. Elles se voient moins et, surtout, on peut installer des machines géantes. Aujourd’hui, pour des raisons administratives, il n’y a aucune éolienne offshore en France alors que nous avons 3.500 kilomètres de côtes. Mais cela n’empêche pas l’industrie de se développer. Les usines General Electric de Saint Nazaire et de Cherbourg (qui fabriquent des éoliennes géantes avec des pales plus longues qu’un terrain de football) ont remporté plusieurs très gros contrats à l’étranger. EDF devrait mettre en service ses premières éoliennes en mer en 2022. Petit à petit, c’est toute une nouvelle filière industrielle qui voit le jour avec beaucoup d’emplois à la clé. De quoi vaincre, peut-être, les réticences du grand public.