1:35
  • Copié
, modifié à

Les grandes villes vont noter les voitures sur leur vrai niveau d’émission.

C’est une première mondiale : plusieurs grandes villes dont Paris vont mesurer elles-mêmes la pollution automobile et les constructeurs regardent ça de très près

 Oui la maire de Paris Anne Hidalgo va annoncer ce matin avec les maires de Londres et de Séoul la mise en place de leur propre système de mesure, donc totalement indépendant des mesures officielles des constructeurs. Ces villes vont faire leurs propres tests pour voir ce que les voitures émettent pour de vrai, dans les conditions réelles et ils vont rendre ces tests publics sur Internet.

 

Ils vont tester toutes les voitures ?

Non, seulement les nouveaux modèles. Mais ça crée une forte pression sur les constructeurs. Car plusieurs autres très grandes villes ont déjà décidé de suivre l’initiative d’Anne Hidalgo : Tokyo, Moscou, Milan, Oslo, Madrid, Mexico Des villes qui abritent plus de 60 millions d’habitants.

Ce que l’on voit se développer, et c’est une tendance mondiale, c’est la régulation par l’échelon local. Bien sûr, les compétences des maires se limitent au périmètre de leur ville. Mais lorsque Paris ou Londres prennent des décisions aussi structurantes, ça a un impact qui va bien au-delà. Ça devient de facto la norme vers laquelle toute l’industrie doit tendre. Les grandes villes jouent maintenant un rôle crucial dans la régulation du secteur automobile. Et si l’échelon supérieur c’est-à-dire l’Etat ou l’Union européenne n’agit pas assez vite, elles accélèrent le mouvement. 

Jusqu’à interdire les voitures un jour ?

C’est déjà le cas dans le centre de certaines villes comme Rome. Mais l’avenir de l’automobile, c’est plutôt qu’elle sera autonome, partagée et électrique. Le partage permet de réduire considérablement les embouteillages et l’espace réservé aux voitures dans les villes, donc la pollution. Et l’électrique s’impose aussi par les villes, on le voit en Chine et en Inde. Le local fait la loi, et l’industrie s’adapte.