Thermique, électrique ou autonome... à quoi va ressembler la voiture dans cinq ans ?

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Jacques Aschenbroich, administrateur et Directeur Général de Valeo © PIERRE VERDY / AFP
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G.S. , modifié à
Jacques Aschenbroich, administrateur et Directeur général de Valeo, était dimanche l'invité d'Ecosystème. 
INTERVIEW

À quoi ressemblera la voiture de demain ? "Il n'y a pas de réponse unique", répond Jacques Aschenbroich, administrateur et Directeur général de Valeo, invité dimanche d'Ecosystème, l'émission d'économie d'Europe 1.

Le "bon vieux moteur" continuera d'exister. "Le moteur thermique continuera d'exister de manière importante, dans les dix ou quinze ans qui viennent", assure l'équipementier. "Au moins pour la simple et bonne raison que les moteurs hybrides doivent comprendre un moteur de combustion. Nous continuons donc de travailler de façon très puissante sur l'optimisation de nos bons vieux moteurs thermiques : sur le moteur lui même, sur la réduction de la cylindrée et sur tout ce qui permet d'absorber les vibrations ou d'optimiser les boites de vitesse", détaille le dirigeant.

La voiture électrique va mettre du temps à s'imposer. Quant à la voiture 100% électrique, si le marché continuera bien d'exister, Jacques Aschenbroich l'imagine limité, au moins dans les cinq ou dix prochaines années. "Le moteur 100% électrique va exister. Dans cinq à dix ans, les analystes prévoient qu'il représente 2 ou 3% du marché. Pour l'heure, ce marché passe par des incitations financières publiques. Pourtant, c'est une vraie voiture, extrêmement agréable à conduire, extrêmement puissante et qui trouvera son marché". Le principal frein, pour l'instant ? "La densité d'énergie dans la batterie, c'est à dire l'autonomie", explique l'équipementier. "Et tant que les coûts ne sont pas plus faibles, cela restera un marché relativement limité", poursuit-il.

La voiture 100% autonome dans cinq ans ? Quant à la voiture 100% autonome, capable de traverser le rond-point de l'Etoile à Paris en heure de pointe, Jacques Aschenbroich espère la voir rouler d'ici cinq ou dix ans. "Elle va venir étape par étape. Il faut travailler la prise en main par un ordinateur de toutes les circonstances", explique-t-il, poursuivant : "l'une des principales clés sera aussi la lutte contre le piratage informatique". Selon le dirigeant, les premières voitures partiellement autonomes, capables de rouler seules sur des chemins pré-désignés, arriveront même beaucoup plus vite. "Les pays scandinaves et certains Etats aux Etats-Unis sont prêts à l'accueillir. Nous avons même une voiture qui a déjà fait le tour de France en novembre : 4.000 km sans accident et sans panne. Elle était à 97% autonome,  seuls 3% demandant l'action homme".