Sucre : Tereos, propriétaire de Beghin Say, contrôlé par la DGCCRF à la Réunion

Beghin Say Tereos
Tereos possède notamment la marque Béghin Say. © FRANK PERRY / AFP
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avec AFP
Le premier sucrier français a été inspecté le 27 juin par la répression des fraudes, soupçonné d'avoir recyclé des déchets industriels dans la fabrication de ses sucres.

Le groupe coopératif Tereos, premier sucrier français qui détient la marque Beghin Say, a indiqué vendredi avoir reçu mardi la visite d'agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à la Réunion. "Tereos confirme avoir reçu le 27 juin 2017 la visite d'agents de la DGCCRF relative aux procédés de fabrication et à l'étiquetage de certains sucres spéciaux produits à l’Île de La Réunion", indique le groupe dans un communiqué, confirmant des informations de la presse locale. "Tereos coopère pleinement au travail de la DGCCRF", assure le groupe sucrier.

Utilisation de déchets industriels ? Le Journal de l'île de la Réunion indiquait notamment jeudi qu'avait eu lieu "une vaste opération de perquisitions dans plusieurs locaux de Tereos à La Réunion et en métropole". Le groupe sucrier n'a pas confirmé les perquisitions en métropole. Tereos a démenti dans son communiqué "les allégations", parues vendredi dans la presse locale, "évoquant de façon mensongère une possible utilisation de déchets industriels dans l'élaboration de certains sucres spéciaux", et a déposé une plainte pénale en diffamation concernant ces propos.

Le Journal de l'île de la Réunion précise sur son site que le groupe est soupçonné d'avoir utilisé plusieurs tonnes de colorants caramel de synthèse, qui servent à foncer la couleur du sucre, alors qu'ils étaient normalement destinés à la destruction. 

En conflit avec les producteurs. Le groupe Tereos est actuellement au centre d'un conflit qui l'oppose aux producteurs réunionnais de canne à sucre qui réclament une augmentation du prix de la tonne de canne. Après avoir bloqué la circulation sur les routes de l'île cette semaine, une cinquantaine de tracteurs étaient stationnés vendredi soir devant la préfecture à Saint-Denis, où les planteurs de canne comptaient passer le week-end. Les agriculteurs réclament une augmentation de 6 euros du prix de la tonne de canne, quand Tereos propose une hausse de 49 centimes. La canne est actuellement payée 39,09 euros la tonne.