Macron fait marche arrière sur les professions réglementées

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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'économie a reconnu "s'être trompé" sur les tarifs des professions du droit et a révélé avoir été menacé de mort.

Emmanuel Macron a reconnu lundi s'être "trompé" dans le volet sur les professions règlementées de son projet de loi, et a accepté de modifier le dispositif d'encadrement de leurs tarifs. Le locataire de Bercy a également révélé avoir été menacé de mort. Le ministre de l’Économie plaidait initialement pour une part de tarifs variables pour les notaires, huissiers et mandataires judiciaires notamment, afin de "permettre à de jeunes professionnels de s'installer" et de faire jouer la "concurrence". "Ma résistance a conduit à un système compliqué" a déclaré le ministre à l'Assemblée nationale, lors de l'examen du projet de loi "pour la croissance et l'activité". 

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"Revenir" sur le corridor tarifaire. Sur le corridor tarifaire, "je proposerai d'y revenir parce que c'est un élément de complexité", a ajouté Emmanuel Macron. En revanche, ce projet de loi va permettre "la transparence sur les tarifs et sur la remise, qui existe aujourd'hui en pratique sur des tarifs opaques", a expliqué le locataire de Bercy. Un amendement en ce sens doit être présenté dans la soirée à l'Assemblée.

Macron, menacé de mort, porte plainte. Le ministre de l’Économie a par ailleurs révélé avoir reçu "des menaces de morts de certains officiers publics ministériels", attaquant sa loi, ajoutant avoir porté plainte. Emmanuel Macron a également reproché à des représentants des professions réglementées du droit (notaires...) "d'agiter les peurs" autour de sa réforme, vivement contestée depuis plusieurs mois. Le ministre a estimé que cette attitude n'était "pas à la hauteur du débat".  "Je ne fais honnêtement même pas référence aux menaces de mort que j'ai reçues - j'ai porté plainte - de certains officiers publics ministériels parce que vous m'accorderez que c'est particulièrement étonnant", a-t-il ajouté.

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