Pour éviter les heures de pointe, La Défense expérimente les horaires décalés de bureau

À terme, les 150.000 salariés de La Défense pourraient bénéficier de cette expérimentation.
À terme, les 150.000 salariés de La Défense pourraient bénéficier de cette expérimentation. © MIGUEL MEDINA / AFP
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Aurélien Fleurot, édité par , modifié à
Le quartier d'affaires francilien a signé une charte permettant aux entreprises volontaires de donner à leurs salariés la possibilité d'arriver plus tôt ou plus tard pour éviter les heures de pointe dans les transports.

Pour lutter contre la saturation des transports en commun aux heures de pointe, la région Île-de-France, la RATP, la SNCF et Paris La Défense ont signé mercredi une charte de "lissage des horaires". Un accord qui permet aux 150.000 salariés venant en métro, RER, tram ou train de pouvoir se rendre au quartier d'affaires de La Défense avant ou après les heures de pointe. Une quinzaine d'entreprises vont mettre en place cette expérimentation.

"Une vraie opportunité". Mathias est responsable de projet chez Allianz et comme 85% de ses collègues, il prend les transports en commun : 1h le matin, 1h le soir. Entre wagons bondés, promiscuité et problèmes techniques, la perspective de pouvoir adapter ses horaires est forcément une bonne nouvelle. "Le lissage des horaires, c'est avant tout la possibilité d'arriver ou plus ou plus tard le matin. Pour moi ce sera plus tôt pour pouvoir déposer mon fils à l'école et partir dans la foulée. C'est une vraie opportunité", se réjouit ce cadre.

Les transports, générateur de stress pour les salariés. L'expérimentation débutera en janvier prochain et viendra en complément de ce qui existe déjà chez Allianz : l'entreprise n'impose pas de réunion trop tôt le matin ni trop tard le soir et développe le télétravail. Des dispositifs complémentaires et nécessaires, selon Martine Baruch, en charge du sujet chez Allianz : "Ça nous semblait impératif de s'inscrire dans le sens où nous avons 5.500 collaborateurs à La Défense et que la préoccupation vis-à-vis des heures de pointe est très forte. Ça engendre de la fatigue et du stress pour eux".

Total, Saint-Gobain, EDF ou la Société Générale font également partie des entreprises volontaires, pour un total de 35.000 salariés concernés. L'objectif affiché est de réduire de 5 à 10% le nombre de voyageurs pendant les pics de fréquentation, suffisant pour éviter la saturation.