Porc : le numéro un français décide de s'affranchir du cours de Plérin

Image d'illustration.
Image d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La Cooperl Arc Atlantique, qui trouve le prix actuel du cours du marché de Plérin trop élevé, versera désormais moins aux 2.700 producteurs avec lesquels elle travaille. 

Un an après la crise de l'été 2015, la Cooperl Arc Atlantique, numéro un du porc en France, a décidé de s'affranchir du cours fixé par le Marché du porc breton (MPB), qui fixe le prix de référence au plan national, qu'elle juge trop élevé.

2.700 producteurs lésés ? Cette décision, révélée mercredi par le quotidien Ouest-France, a été prise vendredi par le conseil d'administration de la Cooperl. Le prix versé aux 2.700 producteurs de la coopérative porcine sera donc désormais inférieur à celui fixé par le marché de Plérin.

1,437 euro le kilo. Lors de la dernière cotation lundi au marché du porc breton, le prix s'était établi à 1,437 euro le kilo, en hausse de 1,5 centime par rapport à la dernière cotation, un prix qu'il n'avait pas atteint depuis l'été 2014. Il était repassé fin juin au-dessus de la barre symbolique de 1,40 euro le kilo. Face à la catastrophe économique subie par les éleveurs l'an dernier en raison de cours particulièrement bas, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait tenté d'imposer ce prix minimum de 1,40 euro/kg. Mais il n'avait été maintenu que quelques semaines, entre les mois de juillet et août 2015, face à la pression des abattoirs acheteurs, soumis à la concurrence européenne sur les marchés export. La Cooperl et Bigard/Socopa, deux des principaux acheteurs au MPB, s'étaient alors retirés du marché au cadran.

Un marché boosté par la Chine. La situation est totalement différente un an plus tard. Le cours du MPB est cette fois en phase avec les tendances européennes, un marché dopé à l'exportation par une forte demande chinoise.