Navettes autonomes : comment le Français Navya est devenu un des leaders mondiaux

Comme en France à La Défense, Navya est présente dans 18 pays dans le monde.
Comme en France à La Défense, Navya est présente dans 18 pays dans le monde. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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Thibaud Le Meneec
Lancées il y a deux ans à Lyon, les expérimentations de navettes autonomes de la société française Navya ont permis d'exporter la technologie dans près de 20 pays.
LA FRANCE BOUGE

En l'espace de quatre ans, elle est devenue l'une des entreprises pionnières dans les navettes autonomes. Depuis sa création en 2014, Navya a rapidement progressé dans ce nouveau secteur appelé à croître de manière exponentielle. Aujourd'hui, la société rhodanienne est présente dans 18 pays, selon son fondateur, Christophe Sapet, invité de La France bouge sur Europe 1, mardi.

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35.000 personnes transportées à Lyon. "Nous avons eu l'occasion de capitaliser sur ce qui avait été fait par une société précédente, ce qui nous a permis d'être très rapide sur le développement du marché. En l'espace d'un an, on a créé un nouveau véhicule, une navette autonome, qui transporte 15 personnes", raconte Christophe Sapet. En 2016, Navly a débarqué à Lyon et a transporté à ce jour "plus de 35.000 personnes" dans la capitale des Gaules, selon son fondateur. Dans le quartier Confluences, les navettes roulent douze heures par jour, sept jour sur sept. La société développe aussi son activité dans le quartier de La Défense, à Paris.

Mais Navya ne veut pas se contenter du marché français. la société a "vendu et mis en service plus d'une centaine de véhicules dans le monde" et continue de chercher des nouveaux débouchés pour des produits. 275.000 personnes dans le monde ont voyagé à bord de ces navettes depuis 2016.

Entendu sur europe1 :
Plus on sera on avance sur ce type de transports, mieux on se portera

Tesla et Google comme concurrents sur le véhicule autonome. La société se tourne désormais vers le secteur des robots-taxis, avec des tests dans le quartier Confluences à Lyon, prévus pour la fin de l'année. Dans la jungle des véhicules autonomes, elle aura face à elle des concurrents de poids : Tesla, Waymo (une filiale de Google) ou encore Cruise automation (une filiale de General Motors). Une offre de plus en plus étoffée pour une demande qui le devient tout autant, car "la concentration de population est de plus en plus importante dans les grands centres urbains", analyse Christophe Sapet. "Plus on sera en avance sur ce type de transports, mieux on se portera."

 

L'épineuse question de la sécurité. Sur ce marché, Navya sera attendu sur le domaine de la sécurité, point très scruté chez les voitures autonomes après la mort d'une piétonne en Arizona, en mars, percutée par un modèle d'Uber. "Tout le monde dit que 90% des accidents de la route sont liés à un phénomène humain. L'idée, c'est de barder les véhicules autonomes de technologies pour leur permettre de prendre une décision en un temps extraordinaire : on va parler du millième de seconde alors qu'un humain met environ une demi-seconde pour réagir. Les systèmes ne boivent pas, ne sont pas fatigués et donc vont permettre d'être beaucoup plus sûrs sur la route.