Mélenchon mobilise dans la rue contre le "coup d'Etat social" de Macron

Jean-Luc Mélenchon s'exprimera à l'arrivée du cortège, comme dans un meeting politique.
Jean-Luc Mélenchon s'exprimera à l'arrivée du cortège, comme dans un meeting politique. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Le mot d'ordre de cette manifestation de samedi vise la réforme du droit du travail mais aussi l'augmentation de la CSG et la réduction des aides au logement.

Jeunes, salariés et retraités sont appelés par La France insoumise à défiler "en masse" samedi dans les rues de Paris pour dire non au "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron que constitue notamment, pour Jean-Luc Mélenchon, la réforme du Code du travail.

"On prend l'initiative". Après une mobilisation syndicale en retrait jeudi, la manifestation sur un mot d'ordre plus large constituera un test pour le mouvement social autant que pour le président de la République et son gouvernement, dont la légitimité politique sont directement interpellés par La France insoumise. "On assume notre rôle et on prend l'initiative", explique Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis. "La France insoumise se fait entendre et prend sa place", ajoute-t-il.

Contre la politique du gouvernement. Le mot d'ordre a d'ailleurs été élargi à l'ensemble des initiatives politiques du gouvernement depuis quatre mois, résumées par l'expression choc de "coup d'Etat social" : les fameuses ordonnances réformant le Code du travail bien sûr, publiées au Journal officiel de samedi pour une entrée en vigueur immédiate, mais aussi l'augmentation de la CSG, la réduction des aides au logement, la suppression d'emplois aidés ou le CETA (traité de libre-échange avec le Canada).

"Une déferlante" ? Le leader de La France insoumise, qui s'exprimera, comme dans un meeting politique, à l'arrivée de la manifestation place de la République vers 17h a appelé à "une déferlante" dans les rues. De fait, à deux jours d'intervalle, la participation ne manquera pas d'être scrutée, même si ce défilé intervient un samedi et non un jour de semaine, accompagné d'un appel à la grève. De nombreux cars ont été affrétés en provenance de toute la France par LFI, qui annonce "plusieurs dizaines de milliers de personnes" et espère une participation équivalente à celle de la "Marche pour la République" du 18 mars, soit environ 130.000 personnes.